Yahoo Actualités Joaillerie : quand les boîtes en or faisaient un tabac
« Je n'aime pas qu'un poinçon me résiste », indique avec enthousiasme Isabelle Cartier-Stone qui, selon ses mots, « a grandi dans l'orfèvrerie ». La spécialiste du département « Silver and Gold Boxes » de la maison Christie's s'applique chaque jour à déchiffrer la signature – le fameux poinçon – des objets en argent ou en or ayant illustré le raffinement et l'inventivité des grands centres de production européens ces derniers siècles. « Ma mère [Nicole Cartier, NDLR] était docteure en histoire et civilisations. Elle a écrit plusieurs ouvrages de référence sur l’Orfèvrerie de la jurande d’Arras, mais aussi sur les orfèvres de Douai et de Lille. Ma démarche est cependant moins académique puisque je me suis rapidement tournée vers le marché de l’art. J’ai intégré Christie’s en 1997 après avoir travaillé pour le Victoria & Albert Museum. Mon terrain d’expertise s’ordonne autour de l’argenterie domestique et des boîtes en or. »
Des boîtes en or ? « Ce terme désigne une typologie d'objets de petite taille et qui tient généralement dans la main : ce sont des objets de vertu, qui ont connu leur apogée au XVIIIe siècle, tels que les tabatières, les boîtes à mouche, les boîtes à fard, les vinaigrettes (qui sont des boîtes à parfum) ou encore les bonbonnières. À la fois produits de luxe et créations de mode, ces chefs-d'œuvre d'artisanat plaçaient leurs possesseurs, hommes et femmes de tous âges, dans une certaine catégorie sociale. »
La collection mise à l'encan par C [...] Lire la suite
