Joaillerie : le big bang Akillis

Bracelet Mini Bang Bang, or blanc et diamants sur cordon noir. - Credit:
Bracelet Mini Bang Bang, or blanc et diamants sur cordon noir. - Credit:

Caroline Gaspard n'aime pas l'eau tiède. Vous chercherez en vain, dans les propositions créatives de la maison qu'elle a fondée en 2007, les figures imposées de la joaillerie traditionnelle. Dans sa boutique de la rue Saint-Honoré, les petits cœurs, les trèfles à quatre feuilles et les animaux mignons ont fait place aux balles fuselées, aux crocs acérés ou aux écailles de python. Chez Akillis, l'attraction est nécessairement fatale et la tendresse flirte volontiers avec l'insolence punk, tandis que le romantisme réclame systématiquement sa haute dose d'adrénaline. Ces audaces stylistiques, il faut le signaler, s'appuient avec brio sur les ressources de l'innovation. Dix ans avant ses concurrents, la créatrice a fait le choix du titane. « C'est un métal généralement utilisé dans l'aéronautique et l'horlogerie. Il est d'ailleurs bien plus difficile à travailler que l'or. Je l'ai choisi pour sa force et sa légèreté. » Ce matériau de prédilection permet, par exemple, de composer des tatouages joailliers fins et plats, qui semblent vraiment adhérer à la peau. Inspirée des motifs polynésiens, la collection Tattoo cultive ainsi les rapprochements inattendus entre le mat et le brillant, la courbe et le tranchant : « Nous utilisons la découpe laser pour donner forme à nos pièces, ce qui nous a permis de mélanger des lignes acérées et des courbes rondes. Grâce aux technologies de pointe, nous utilisons aussi un revêtement de carbone qui a la même structure atomique [...] Lire la suite