JO de Paris 2024: pourquoi Ngapeth peut espérer être porte-drapeau malgré ses démêlés judiciaires

JO de Paris 2024: pourquoi Ngapeth peut espérer être porte-drapeau malgré ses démêlés judiciaires

Earvin Ngapeth, visage emblématique du volley-ball français et champion olympique 2021, s'est déclaré candidat pour être porte-drapeau de la délégation française aux JO 2024 à Paris. Pour qu'une candidature soit validée, des critères éthiques doivent être respectés. Ceux-ci ont été fixés en mars par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui exige notamment une "exemplarité" et un respect de "la charte des valeurs olympiques et paralympiques". Sauf que Earvin Ngapeth a été plusieurs fois confronté à la justice.

À deux reprises, le volleyeur de 33 ans a été relaxé en appel après avoir été condamné en première instance à trois mois de prison avec sursis. C'était le cas en 2017 pour des accusations de violences en boîte de nuit à Montpellier, puis en 2018 pour des violences involontaires sur un contrôleur SNCF.

Mais en 2018, la justice italienne l'a condamné à un an de prison avec sursis pour un délit de fuite consécutif à un accident de la route dans lequel il avait heurté trois personnes dans la banlieue de Modène. Puis en 2019, la police brésilienne l'a placé en garde à vue pour une main aux fesses non-consentie. La justice avait accepté une remise en liberté après versement d'une caution. Depuis, l'affaire n'a pas connu de suite.

Le bulletin n°3 du casier judiciaire à présenter

A priori, cet historique judiciaire n'entre pas en conflit avec les critères d'élibigilité fixés pour être porte-drapeau. Comme l'a révélé RMC Sport, les candidats devront présenter leur bulletin n°3 de leur casier judiciaire. C'est celui qui comporte les condamnations les plus graves, à savoir celles qui impliquent des peines de prison sans sursis et supérieures à deux ans. Les condamnations d'une durée inférieure peuvent y figurer uniquement si le tribunal a ordonné leur inscription.

Les candidats doivent aussi transmettre une attestation sur l’honneur de n’avoir jamais été sanctionnés disciplinairement et/ou pénalement sur toute affaire relative au dopage, à la manipulation des compétitions ou aux violences sexistes et sexuelles.

Le joueur avait déjà confié son intention d'être porte-drapeau il y a un an dans une interview à Double Contact. "C’est le rêve de tout sportif", avait confié le réceptionneur-attaquant en avril 2023. "En plus, c’est à Paris, à la maison. C’est une dinguerie, donc forcément j’y pense. C’est quelque chose qui fait rêver."

Article original publié sur RMC Sport