JO de Paris 2024 : les migrants envoyés à Orléans n’ont « rien à voir » avec les Jeux, assure Oudéa-Castéra

Dans « Complément d’enquête », sur France 2, Amélie Oudéa-Castéra assure ce jeudi 28 mars que les migrants envoyés à Orléans n’ont « rien à voir » avec les JO de Paris.
France 2 Dans « Complément d’enquête », sur France 2, Amélie Oudéa-Castéra assure ce jeudi 28 mars que les migrants envoyés à Orléans n’ont « rien à voir » avec les JO de Paris.

JO DE PARIS 2024 - Cacher les pauvres et les précaires pendant les Jeux olympiques de Paris ? Dans l’émission Complément d’enquête, diffusée ce jeudi 28 mars sur France 2, la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, a répondu au maire DVD d’Orléans Serge Grouard, qui s’inquiète de l’arrivée de centaines de migrants et de SDF, qui seraient selon lui déplacés discrètement par les autorités depuis Paris avant le début des épreuves olympiques.

Ces rochers anti-SDF et anti-migrants au bord de la Seine font-ils partie du dispositif des Jeux Olympiques ?

« Sur la question sensible, difficile, sensible de l’hébergement d’urgence [des migrants], des décisions sont prises chaque semaine en France, et ça n’a rien à voir avec les Jeux olympiques », a ainsi martelé Amélie Oudéa-Castéra, comme vous pouvez l’entendre dans la séquence ci-dessous. « Cette politique d’hébergement d’urgence vise à répartir l’effort sur différents territoires », a-t-elle appuyé sur ce point, un peu plus tard dans l’interview.

« Il n’y a pas de nettoyage social »

« Les propos du maire d’Orléans ont été démentis par la préfecture », a poursuivi la ministre. Effectivement, la préfecture du Loiret a assuré mardi, au lendemain d’une sortie médiatique très relayée de l’élu orléanais, que l’arrivée de migrants à Orléans n’avait aucun lien avec la tenue des Jeux olympiques. « En vue de répondre à l’ampleur des besoins d’hébergement d’urgence en Île-de-France, dix sas d’accueil temporaire régionaux ont été mis en place par l’État à l’échelle nationale pour y orienter une partie des personnes prises en charge dans le cadre d’opérations de mise à l’abri conduites chaque semaine dans cette région », a précisé à cet égard la préfecture.

« Il n’y a pas de nettoyage social », a insisté Amélie Oudéa-Castéra, en réponse à l’expression employée par les associations humanitaires pour dénoncer les actions de l’État en direction des plus précaires. : « C’est une politique qui est claire, qui est assumée, avec la nécessité, sur ces sujets-là, de traiter les personnes avec toute l’humanité nécessaire », a-t-elle ajouté.

Bien au-delà du cas d’Orléans, de Belfort à Bordeaux en passant par Angers, comme l’a largement documenté la presse, ce sont pourtant des centaines de sans-abri qui ont été éloignés de Paris par les autorités françaises ces derniers mois.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage ci-dessous, des dizaines d’associations et d’ONG, alertent sur cette politique à l’œuvre dans la capitale. Dans nos colonnes, Antoine de Clerck, coordinateur du collectif, a récemment dénoncé des « évacuations qui se font parfois sans aucune solution de relogement et d’hébergement ».

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