JO de Paris 2024: si vous avez l'impression que la flamme s'est éteinte, ne vous inquiétez pas!

Ne soyez pas surpris ! Dans les prochaines semaines, vous allez sûrement vous installer sur le bord d’une route pour voir la flamme olympique déambuler lors des 69 jours de relais en France. Lors de ce passage sous vos yeux, la flamme pourrait ne pas briller aussi fortement que dans vos rêves. En Grèce, à plusieurs reprises, la flamme semblait en vie, puis absente avant de reprendre vie. Ces scènes ont interpellé des badauds présents sur le bord des routes.

L'impression que la flamme n'est pas là

Fin avril, lors de l’allumage de la flamme à Olympie, Laure Manaudou a pris le deuxième relais. L’échange avec le premier relayeur s’est un peu éternisé. Même séquence lors d’un relais observé par RMC Sport dans la petite commune de Nafplio. Des membres de l’organisation ont même été obligés d’intervenir pour permettre au relayeur de poursuivre avec le feu sacré. Lors du relais de Gabriella Papadakis, dans le stade Panathénaïque, à certains moments la championne olympique de danse sur glace semblait avancer avec une flamme éteinte. “Il y a toujours un moment où certains relayeurs ont l'impression que la flamme n'est pas encore là”, sourit Mathieu Lehanneur, designer de la torche olympique au micro de RMC.

Rassurez-vous, la flamme est toujours en vie. Le feu sacré d’Olympie n’a pas quitté la torche olympique. "On a l'impression, au tout début, lorsqu'il y a une transmission que la flamme n'est pas visible pour deux raisons. D'abord, parce que la flamme à l'extérieur, à travers la lumière du jour, ce n'est pas comme le feu le soir ou le feu la nuit, évidemment il est moins visible”, fait savoir au micro de RMC, le designer de la torche olympique, Mathieu Lehanneur. Grâce au système de “brûleur catalytique assez complexe” la flamme ne s’éteint jamais. “Ce sont des systèmes de brûleurs qui ont été développés pour les alpinistes qui grimpent en haut de l'Everest”, ajoute le designer des 2.000 torches.

"Le brûleur fonctionne à merveille"

Une cartouche de gaz, de Biopropane, est présente dans le manche de la torche. En fonction du gaz utilisé, la couleur et l’intensité sont aussi différentes par rapport aux autres éditions. Les gardiens de la flamme sont chargés de gérer toute cette séquence logistique. La torche olympique est fabriquée pour résister à toutes les conditions météorologiques. Le designer ajoute : "C'est un système qui nous assure que quelle que soit la vitesse du vent, les conditions climatiques, la flamme ne s'éteindra pas. En revanche c'est un brûleur, qui même si la flamme ne se voit pas vraiment, elle est là, il n'y a aucun problème. Le brûleur fonctionne à merveille, c'est une petite horlogerie." Dans l'histoire des Jeux, la torche olympique s'est déjà éteinte, comme lors des JO d’hiver de 2014 où la flamme avait perdu sa vie au pied du Kremlin.

Ce système a fait l’objet de nombreux tests en amont de l’événement. "J’étais assez détendu, confie Mathieu Lehanneur. La flamme est là, elle brûle du feu sacré, ensuite il lui faut quelques secondes pour retrouver sa pleine puissance pour être visible même en plein jour qui encore une fois ne sont pas des conditions idéales pour voir une flamme." Il faut donc “un peu de temps” à cette torche olympique pour rendre visible la flamme qui illuminera les relais en France.

Article original publié sur RMC Sport