JO de Paris 2024, J-100: Riner, Marchand, Mayer, Agbegnenou... Où en sont les stars françaises dans leur préparation?

La dernière ligne droite avant le grand frisson. Les Jeux olympiques de Paris 2024 débuteront précisément dans cent jours. Durant une quinzaine de jours, le monde du sport aura les yeux rivés sur la ville lumière. Devant leur public, les athlètes français tenteront de décrocher un maximum de médailles dans la capitale, alors que le président de la République Emmanuel Macron souhaite voir la France dans "le top 5" du classement des nations, comme il l’a confié lundi sur RMC et BFMTV. A trois mois du coup d’envoi de ces JO à la maison, RMC Sport fait le point sur la situation des principales stars de la délégation hexagonale.

Teddy Riner

Il a déjà décroché deux sacres olympiques en individuel (Londres 2012 et Rio 2016) et un autre par équipes (Tokyo 2021). Mais Teddy Riner espère ajouter encore de l’or à sa collection lors des JO de Paris. Un événement dont le judoka de 35 ans (qui compte au total cinq médailles olympiques) rêve ouvertement depuis plusieurs années. En attendant de fouler les tatamis de l’Arena Champ de Mars, le colosse guadeloupéen s’entraîne dur et limite ses apparitions en compétition. Il a récemment remporté le Grand Chelem d’Antalaya, au début du mois en Turquie. En expliquant être un peu émoussé physiquement.

Léon Marchand

C’est l’une des principales chances de titre pour la délégation française. A 21 ans, Léon Marchand s’affirme comme l’un des meilleurs nageurs de la planète. Adoubé par la légende Michael Phelps, le natif de Toulouse a crevé l’écran lors des Mondiaux de Fukuoka l’an passé au Japon, en décrochant trois titres individuels (200m papillon, 200m 4 nages, 400m 4 nages). En attendant de découvrir le bassin de La Défense Arena, il s’entraîne actuellement aux États-Unis pour préparer le grand rendez-vous de Paris 2024. Après avoir impressionné lors des finales NCAA avec l’université d’Arizona State, le nageur d’1,87m va prochainement devenir professionnel, comme l’a annoncé son entraîneur Bob Bowman, qui sera aux côtés de l’équipe de France durant les Jeux.

Victor Wembanyama

Il a conquis tout le monde dès sa première saison en NBA. Malgré les difficultés de San Antonio, qui a terminé à l’avant-dernière place de la Conférence ouest (22 victoires, 60 défaites), Victor Wembanyama a crevé l’écran ces derniers mois sous le maillot des Spurs. Avec ses contres vertigineux, son habileté sous le cercle, son aisance longue distance, ses passes cachées et ses highlights spectaculaires, le n°1 de la dernière draft a ébloui les Américains. De quoi lui donner un maximum de confiance à l’heure de se tourner vers les JO avec l’équipe de France, qui disputera sa phase de groupes à Villeneuve-d’Ascq, en espérant rallier l’Accor Arena de Bercy pour les phases finales. Des échéances que le géant des Yvelines (2,24m) va pouvoir préparer sereinement dans les semaines à venir.

Kevin Mayer

Il s’est déjà hissé deux fois sur la deuxième marche d’un podium olympique, à Rio (2016) et Tokyo (2021). Cette fois, Kevin Mayer vise la médaille d’or. Mais avant d’y penser, le natif du Val-d’Oise (au nord de la région parisienne) doit déjà se qualifier pour les JO 2024. A trois mois de l’échéance, le double champion du monde du décathlon (2017, 2022) n’a pas encore réalisé les minima requis pour valider sa présence au Stade de France (8.460 points). Gêné par des problèmes physiques à répétition, l’athlète de 32 ans a dû abandonner à San Diego après la quatrième épreuve (le saut en hauteur), le mois dernier en Californie. Malgré cette situation, le recordman du monde (9.126 points en 2018) reste confiant et continue de croire en ses chances de participer aux Jeux devant ses supporters. Il a encore plusieurs rendez-vous devant lui pour composter son ticket.

Clarisse Agbegnenou

Après avoir décroché deux médailles d’or (en individuel et par équipes) lors de la précédente édition à Tokyo, où elle était porte-drapeau aux côtés du gymnaste Samir Aït Saïd, Clarisse Agbegnenou va vivre des JO particuliers cet été à Paris. La judokate de 31 ans va pouvoir continuer de s’occuper de sa fille Athéna (qui aura 2 ans) durant la compétition. Une chambre d’hôtel sera mise à sa disposition à Saint-Denis, près du village olympique. De quoi ravir la licenciée de Champigny-sur-Marne, qui semble actuellement en pleine forme, à l’image de son septième sacre au Grand Slam de Paris en février dernier à l’Accor Arena de Bercy.

Renaud Lavillenie

Lui non plus n’a pas encore obtenu sa qualification pour les JO de Paris 2024. Après avoir été opéré de la cuisse en septembre dernier, en raison d’une rupture partielle du tendon au niveau des ischio-jambiers, Renaud Lavillenie a repris l’entraînement à la fin de l’hiver. Le perchiste de 37 ans, champion olympique à Londres en 2012, a franchi ses premières barres le mois dernier. Il espère reprendre la compétition le 22 mai dans son fief de Clermont-Ferrand et atteindre le plus rapidement possible les 5,82m, la hauteur requise pour participer aux Jeux cet été. Si c’est le cas, son nom alimentera certainement les discussions lors de l’élection des porte-drapeaux, qui seront pour la première fois choisis par les athlètes français eux-mêmes.

Florent Manaudou

Pour ses quatrièmes Jeux olympiques, Florent Manaudou tentera de décrocher de nouvelles récompenses à Paris. Le nageur de 33 ans, sacré sur 50m nage libre à Londres en 2012 et deux fois médaillé d’argent (Rio 2016 et Tokyo 2021), se prépare actuellement dans l’Hexagone. Et le petit frère de Laure Manaudou (qui a fait partie des premiers relayeurs de la flamme ce lundi en Grèce) semble bien affûté. Son association avec Léon Marchand laisse entrevoir de belles perspectives pour les relais français. Lui aussi fait partie des candidats potentiels pour être élu porte-drapeau.

Article original publié sur RMC Sport