JO de Paris 2024: grands Bleus et feux au vert pour le VTT
Même s'ils étaient tous invités par la Fédération française de cyclisme ou par l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (78), les spectateurs présents ce dimanche pour assister à l’épreuve test de VTT olympique à Elancourt peuvent se dire qu'ils en ont eu pour leur argent, si tant est qu'ils en aient un peu dépensé pour se payer leur casse-croûte à l'heure du déjeuner. Des stars de la route venues en reconnaissance comme Mathieu Van der Poel (Pays Bas, 28e) et Thomas Pidcock (Grande-Bretagne, 36e), des Bleus au rendez-vous, avec chez les filles la victoire de Loana Lecomte et la troisième place de Pauline Ferrand-Prévot, puis le succès de Victor Koretzky chez les garçons, bref, un joli spectacle sous un grand soleil et dans la douceur ambiante de ce début d’automne.
15.000 personnes attendues pour les JO
Pauline Ferrand-Prévot, championne du monde en titre de la discipline, était tout sourire après la course "L’aventure olympique a commencé depuis longtemps mais là, ça devient vraiment concret", expliquait-elle. Un sentiment partagé par Loana Lecomte qui, en s'imposant facilement, a pris rendez-vous en vue de l’année prochaine. "C’est vrai qu'on y est presque, ça commence à prendre forme. Là, il n'y avait que 3.000 personnes, mais ça mettait quand même un peu les frissons sur la ligne de départ avec un groupe qui faisait que chanter, c’était cool."
Trois mille spectateurs présents donc, soit 12.000 de moins que la jauge attendue en configuration olympique l’an prochain. Il s’agissait malgré tout pour les organisateurs du test event (Paris 2024) de mettre à l’épreuve le système de billetterie, l’organisation des transports vers le site olympique, la gestion des flux de populations, les services aux spectateurs, ou encore, les dispositifs de sécurité. De ce point de vue-là, il semblerait que la mission soit réussie. "Non seulement la piste correspond aux attentes sportives, se satisfait le président de Paris 2024 Tony Estanguet, mais en plus globalement tous les indicateurs sont au vert. On voulait tester les équipes de Paris 2024 sur l'accueil des spectateurs et notamment leur arrivée sur site via des navettes et des transports en commun et on a eu de la fluidité. On a aussi testé la billetterie digitale, la sécurité, les cheminements, les comportements des spectateurs. Pour nous c'est une mine d'informations très importante."
Un départ jugé dangereux
Côté sport, le chantier de préparation en vue des Jeux olympiques va continuer jusqu'au printemps prochain. Si les 4,350 km de piste semblent convenir à l'ensemble des athlètes, certains passages devront malgré tout être réaménagés par les organisateurs. "Il n’y a pas de gros changements à faire, reconnaissait Loana Lecomte hier. Le parcours est top, rapide, technique et physique, on est tout le temps en prise, même s'il y a peut-être quelques petits trucs à modifier. Le départ notamment reste assez dangereux avec la montée de la butte juste derrière." Pauline Ferrand Prévot relevait quant à elle le "manque d'occasion de dépasser" sur un parcours très étroit.
Le site de la colline d'Elancourt fermera ses portes dès ce lundi. Impossible donc pour les athlètes de revenir repérer les lieux avant d'éventuelles sessions d'entraînement que le COJOP et l’UCI pourraient organiser en mai ou juin 2024. Les vététistes français, tout comme leurs homologues de la route, de la piste et du BMX Race seront malgré tout invités dans les semaines à découvrir le lieu de vie (hébergement, restauration) qui leur sera dédié pendant les JO l'an prochain. A dix minutes de vélo de la colline d'Elancourt, cette maison de la performance sera située au Tremblay-sur-Mauldre. Une sorte de mini-village olympique habillé aux couleurs de l'équipe de France et exclusivement réservé aux cyclistes français, à l'exception des freestylers dont les compétitions se dérouleront en plein centre de Paris.