JO de Paris 2024: le comité d’organisation "choqué par les attaques racistes" contre Aya Nakamura
Les organisateurs des JO de Paris 2024 ont dénoncé ce lundi les "attaques racistes" lancées par l'extrême droite contre la chanteuse Aya Nakamura, pressentie pour performer lors de la cérémonie d’ouverture. "Nous avons été très choqués par les attaques racistes visant Aya Nakamura ces derniers jours. Total soutien à l'artiste française la plus écoutée dans le monde", a réagi auprès de l'AFP le comité d'organisation des JO de Paris.
L'Express a affirmé que la star de 28 ans, qui est née au Mali et a grandi en Seine-Saint-Denis, a évoqué avec Emmanuel Macron son éventuelle participation à la cérémonie d'ouverture des JO, prévue le 26 juillet. Avec la possibilité de reprendre Edith Piaf. Ni le président de la République, ni la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde n'ont pour l’instant confirmé cette rumeur.
Aya Nakamura soutenue par Oudéa-Castera
Mais l’hypothèse hérisse les réactionnaires en France, avec un pic atteint ce week-end. Des huées ont surgi à l'évocation de l'artiste dimanche, lors d'un premier grand meeting de campagne des élections européennes de Reconquête!, le parti d'extrême droite d'Eric Zemmour, au Dôme de Paris. Un groupuscule de l'ultradroite, Les Natifs, a posté sur ses réseaux la photo d'une banderole tendue par une dizaine de ses membres sur les bords de Seine. "Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako!", peut-on y lire. "Y'a pas moyen" renvoie à son hit "Djadja", aux plus de 950 millions de vues sur YouTube.
L'artiste a néanmoins reçu depuis de nombreux messages de soutien dont l'un de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, posté sur X: "Peu importe comme on vous aime, chère Aya Nakamura, foutez-vous du monde entier. Avec vous". Quoique indignés, les organisateurs des JO n'ont pas souhaité commenter le scénario avancé par L'Express, précisant que les spéculations dans les médias, concernant les artistes susceptibles de participer à la cérémonie d'ouverture des JO, ne seront pas commentées. "Ça laissera place à deux fois plus de surprises", concluent-ils.