JO de Paris 2024 : censé faciliter la baignade dans la Seine, le bassin d’Austerlitz a fonctionné ce 18 juin

Photographie du bassin d’Austerlitz prise début mai, qui a pour objectif de rendre la Seine baignable.
ANTONIN UTZ / AFP Photographie du bassin d’Austerlitz prise début mai, qui a pour objectif de rendre la Seine baignable.

JEUX OLYMPIQUES - Alors qu’Anne Hidalgo a annoncé une nouvelle date pour son plongeon dans la Seine, les travaux mis en œuvre pour rendre le fleuve baignable durant les Jeux olympiques de Paris 2024 semblent produire des effets. La preuve : le bassin de rétention d’Austerlitz, construit pour stocker les eaux pluviales et éviter une pollution de la Seine a fonctionné pour la première fois ce mardi 18 juin, a indiqué Pierre Rabadan, l’adjoint aux Sports à la mairie de Paris.

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Mis en service fin mai, cet immense ouvrage a vécu sa « mise en effectivité lors du gros orage » qui a frappé la capitale mardi. Et les résultats de cet essai semblent, pour l’instant, positifs. « Aucun déversement » d’eaux pluviales matinées d’eaux usées, synonyme de pollution du fleuve, n’a été constaté, a affirmé l’ancien rugbyman au cours d’un point presse.

Le bassin, qui a reçu mardi 40 000 m3 d’eau, sur les 50 000 qu’il peut accueillir, « a évité tous les déversements dans Paris », a-t-il ajouté.

Construit en sous-sol, près de la gare d’Austerlitz, ce cylindre de 50 mètres de diamètre pour 30 de profondeur est un ouvrage majeur du plan baignade, dans lequel les autorités ont investi environ 1,4 milliard d’euros. À terme, l’objectif est de permettre aux nageurs en eau libre et aux triathlètes de disputer leur épreuve olympique dans la Seine, puis au grand public de s’y baigner sur différentes zones du fleuve et de la Marne à partir de l’été 2025.

Une baignade toujours incertaine

Or, pour le moment, l’incertitude demeure quant à la bonne tenue de ces épreuves des JO, après l’annulation en août 2023 de plusieurs répétitions en raison de seuils de qualité de l’eau dépassés, en particulier après de fortes pluies. Et pour cause : en cas de précipitations intenses, de l’eau non traitée, composée d’un mélange de pluie et d’eaux usées qui s’y adjoignent lors du ruissellement, peut être rejetée dans le fleuve. Un écueil que le bassin d’Austerlitz est censé éviter.

Le plan B pour les JO consiste à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu. Dans le pire des cas, il se pourrait même que le triathlon devienne un duathlon, comme cela avait été le cas lors du test event de 2023.

Si la mairie a diffusé un premier bulletin de qualité de l’eau portant sur début juin, dans lequel les standards réglementaires pour s’y baigner sont globalement dépassés, Anne Hidalgo a pour sa part l’intention de piquer une tête avant le début des Jeux. Cette baignade était originellement prévue le 23 juin, mais elle a été annulée en raison du mauvais temps et des élections législatives anticipées. Ce mercredi 19, la maire de Paris a annoncé qu’elle se baignerait pour montrer l’exemple « après le 14 juillet, le 15, 16 ou 17 en fonction de la météo ».

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