JO d’hiver 2030 : la carte des sites de la candidature de la France dévoilée par le CNOSF

Des alpinistes dans la vallée glaciaire située dans le massif du Mont-Blanc, depuis le sommet de « l’Aiguille du Midi » à Chamonix, le 16 mai 2020. (photo d’illustration)
PHILIPPE DESMAZES / AFP Des alpinistes dans la vallée glaciaire située dans le massif du Mont-Blanc, depuis le sommet de « l’Aiguille du Midi » à Chamonix, le 16 mai 2020. (photo d’illustration)

SPORT - Les JO d’été de Paris ne s’ouvriront que dans neuf mois, mais le sport olympique français est déjà tourné vers 2030. Et il compte bien échapper aux critiques qui ont pu être faites à l’organisation pour 2024, qui prévoit notamment des épreuves de surf en Polynésie et une construction massive d’infrastructures.

Jeux olympiques de Paris 2024 : face à la polémique, l’épreuve de surf pourrait changer de site à Tahiti

Le Comité national olympique et sportif français a en effet déposé officiellement au CIO, ce mardi 7 novembre, son dossier de candidature pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver dans sept ans.

Pas de ville d’accueil identifiée dans ce projet, comme pour les Jeux de Chamonix en 1924, ceux de Grenoble en 1968 ou encore d’Albertville en 1992, mais un panachage des sites allant du Grand-Bornand en Haute-Savoie jusqu’à Nice dans les Alpes-Maritimes, à 500 kilomètres de distance.

Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, publiée par le CNOSF, quatre grands « pôles » régionaux regroupant plusieurs sites ont été privilégiés : « Haute-Savoie » avec le biathlon et le ski de fond ; « Savoie » avec la piste de bobsleigh, le ski alpin et le saut ; « Briançonnais » pour ce qui est du snowboard et des épreuves freestyle : et « Nice Côte d’Azur » pour les sports en patinoire et les épreuves de cross dans la station d’Isola 2000.

La carte des sites des JO d’hiver 2030 dévoilée par le CNOSF le 7 novembre 2023.
CNOSF La carte des sites des JO d’hiver 2030 dévoilée par le CNOSF le 7 novembre 2023.

Des villages olympiques pour les athlètes existeraient dans chacun de ces quatre pôles, qui hébergeraient ensuite les épreuves des Jeux paralympiques. Annoncés comme « sobres », ces Jeux se dérouleraient dans des sites existants à 95 %. La patinoire niçoise constituerait l’un des seuls sites à construire.

La Suisse et la Suède en concurrents sérieux

La cérémonie d’ouverture se tiendrait quant à elle dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, et celle de clôture à Nice. Un budget initial de 1,5 milliard d’euros est pour l’instant annoncé. « Nous pensons que les JO d’hiver 2030 peuvent être aux JO d’hiver ce que Paris-2024 est aux JO d’été (...), ceux d’une complète réforme, dans un monde qui change (....) avec des jeux durables, économes », assure le président du CNOSF David Lappartient.

De son côté, le président de la région Paca Renaud Muselier écarte le risque d’un faible enneigement en 2030 : « Nous avons réalisé des études démontrant que nous aurons de la neige jusqu’en 2050. »

Désormais, la candidature française attend d’être fixée dans un premier temps à la fin du mois. Du 28 novembre au 1er décembre, la commission exécutive du CIO qui se tiendra à Paris décidera avec quels candidats elle entrera en phase de dialogue. La France saura alors si elle continue ou non cette nouvelle quête.

Mais il faudra pour cela faire face à deux sérieux concurrents : la Suisse et la Suède. « On sait qu’il y a de gros concurrents. On sait aussi qu’on va enchaîner avec les JO de Paris. On est à la fois très humble et très modeste. Il y a un grand élan », a commenté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez.

Le choix définitif du futur hôte de ces Jeux n’interviendra ensuite que lors d’une session du CIO en 2024, peut-être celle prévue en juillet à Paris si la France n’est plus dans le jeu, ou lors d’une session fixée hors de France si elle est toujours en lice. En 2026, rappelons que les JO d’hiver se dérouleront à Milan et Cortina d’Ampezzo en Italie.

À voir également sur Le HuffPost :

Jeux olympiques de Paris 2024 : face à la polémique, l’épreuve de surf pourrait changer de site à Tahiti

Martin Fourcade revient avec émotion sur sa relation parfois tendue avec son frère