JO 2024: le sprint coule dans les veines de la Jamaïque

Après des années dans l’ombre du rival américain, la Jamaïque a écrasé les épreuves de sprint aux Jeux olympiques depuis 2008. Le résultat d’un travail de formation colossal sur l’île et d’exploits d’athlètes légendaires, d’Usain Bolt à Elaine Thompson-Herah.

La Jamaïque, son reggae, son mouvement rastafari… et son amour pour le sprint. Dans ce pays de 2,8 millions d’habitants, les épreuves de vitesse à pied sont un art à part entière. À l’automne 2008, quelques semaines après une superbe moisson aux Jeux de Pékin, Shelly-Ann Fraser-Pryce, médaillée d’or en Chine, avait tout simplement résumé : « En Jamaïque, nous mangeons et nous dormons sprint. »

C’est peu dire que le pays doit beaucoup de sa renommée mondiale dans le sport à l’athlétisme. Sur ses 88 médailles glanées aux Jeux olympiques depuis 1948, 87 proviennent de l’athlétisme (la dernière fut obtenue en cyclisme). Et sur ces 87 médailles gagnées en athlétisme, 71 sont issues d’épreuves de sprint.

La progression sur les seize dernières années a été fulgurante. Après les belles performances de l’inoxydable Merlene Ottey dans les années 1980, 1990 et 2000, et celles de Don Quarrie, les titres sont tombés en cascade à partir de 2008. Des JO de Pékin à ceux de Tokyo en 2021, la Jamaïque a décroché 41 médailles en athlétisme, dont 33 rien que pour le sprint. Des récompenses qui résultent aussi d’un programme éducatif et sportif totalement dédié au culte de la discipline sur l’île.

Plus besoin de s'exiler, la Jamaïque sait faire éclore ses pépites


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