JO 2024: seul médaillé d'or ukrainien à Tokyo, Beleniouk espère des Jeux sans sportifs russes

Seul médaillé d'or ukrainien aux JO de Tokyo, élu au Parlement de son pays, le lutteur Zhan Beleniouk pense que les nouvelles restrictions imposées aux sportifs russes par le CIO vont pousser les athlètes de ce pays à boycotter les Jeux olympiques de Paris.

« J'ai lu des articles citant des dirigeants du sport russes, qui disaient qu'ils pensaient à boycotter cette compétition (les Jeux olympiques) en raison des nouvelles conditions du CIO », explique Beleniouk depuis Kiev dans un entretien avec l'AFP.

« Pour nous, c'est une très bonne chose, qu'ils ne puissent pas concourir dans ce genre de compétition, avec nous autres athlètes contre qui ils sont en guerre », analyse le lutteur, né d'une mère ukrainienne et d'un père rwandais, premier métis à être entré au Parlement ukrainien en 2019, sous les couleurs du parti du président Volodymyr Zelensky.

À titre individuel, les sportifs russes et biélorusses peuvent participer sous bannière neutre aux Jeux, aux conditions de ne pas avoir ouvertement soutenu l'offensive lancée en Ukraine par la Russie en février 2022 ou d'être membre d'un club lié aux forces de sécurité.

Malgré ces contraintes strictes que seules quelques dizaines de sportifs semblent être en mesure de respecter, le ministre russe des Sports Oleg Matytsine avait semblé éloigner mi-mars la perspective d'un boycott.

Mais depuis, le Comité international olympique (CIO) a également exclu Russes et Biélorusses de la parade d'ouverture, suscitant l'ire de Moscou pour qui l'instance internationale a basculé dans « le racisme et le néonazisme ».

Beleniouk lui-même s'est rendu sur la tombe de son père au Rwanda en 2017, un an après avoir déjà obtenu une médaille d'argent aux Jeux olympiques de Rio.


Lire la suite sur RFI