JO 2024: Mélina Robert-Michon candidate de l'athlétisme pour être porte-drapeau, hésitation chez les garçons

Mélina Robert-Michon aura 45 ans pour la cérémonie d’ouverture et disputera ses 7e Jeux sur la pelouse du Stade de France. La vice-championne olympique de Rio 2016 a débuté sa carrière olympique à Sydney en 2000. Une longévité exceptionnelle et un parcours atypique qui la placent naturellement comme la candidate la plus crédible de la FFA pour être porte drapeau.

Aucune autre athlète d’envergure n’a émergé ces dernières années. C’est d’ailleurs elle qui a remporté la dernière médaille mondiale de l’équipe de France côté femmes, le bronze à Londres en 2017. En plus de son palmarès, "MRM" est maman de deux enfants et a prouvé qu’il était possible de gagner après une grossesse.

Ce n’est évidemment pas un critère en tant que tel mais ce serait un symbole de voir la Lyonnaise porter le drapeau de la délégation tricolore. Considérée comme la grande sœur voire la maman de beaucoup d’athlètes, Mélina Robert-Michon est très appréciée, ce qui la place d'autant plus parmi les favorites.

Mayer, candidat naturel mais indécis

A ses côtés, la FFA pense depuis de longues années à Kevin Mayer. Cela paraît une évidence de voir le double champion du monde et double vice-champion olympique y aller. C’est le phare dans la grisaille de l’athlétisme français sur la dernière olympiade, souvent la seule chance de médaille. Mais Kevin Mayer n’est pas encore qualifié, puisqu’il doit valider les minima olympiques lors d’un décathlon à San Diego en Californie les 21 et 22 mars.

Si son corps le laisse tranquille, sa présence aux JO ne fait pas de doute. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que le Montpelliérain évaluera ce qu'implique le fait d’être porte-drapeau. Ce n’est évidemment pas seulement défiler le jour J, c'est aussi une implication totale dans un rôle important de représentation. A 32 ans, Mayer n’a qu’un seul rêve: devenir champion olympique du décathlon à domicile. Et s’il estime que le calendrier et les sollicitations ne sont pas compatibles avec ses ambitions, il ne forcera pas sa nature.

Lavillenie en rêve, mais ce ne sera pas simple

Il reste aussi Renaud Lavillenie dans l’équation. Autre visage capital de l’athlétisme français depuis 15 ans, le perchiste champion olympique en 2012 et médaillé d’argent en 2016 était déjà proposé par la FFA pour Tokyo 2020. Et le Clermontois avait mal vécu le fait de perdre face au gymnaste Samir Aït-Saïd lors du vote des athlètes. Ce sera très compliqué cette fois encore.

Lavillenie revient à peine d’une grosse blessure et à 37 ans, ses plus belles années semblent derrière lui. Mais l’immense champion compte bien finir au Stade de France et se qualifier pour ses quatrièmes Jeux. S’il ne crie pas son rêve d’être porte-drapeau avant d’avoir validé les minima, il a déjà commencé un travail de lobbying auprès de ses copains de l’équipe de France.

Malgré tout, une règle pourrait éteindre les envies de l’ancien recordman du monde. Un critère d’éthique pourrait obliger les candidats à présenter un casier judiciaire vierge. Or Renaud Lavillenie a été jugé responsable d’un accident de moto en 2007. Enfin, si aucun des deux monstres de l’athlétisme tricolore ne peut y aller, les jeux sont très ouverts. L’étoile montante Sasha Zhoya pourrait en être, ou son collègue des haies Pascal Martinot-Lagarde s’il parvient à se qualifier.

Article original publié sur RMC Sport