JO 2024: "Beaucoup de fierté", l'émotion de Marie-José Pérec avant l’arrivée de la flamme en Guadeloupe

À Pointe à Pitre, aux abords du Mémorial ACTe, le centre caribéen d’expression et de mémoire de la traite et l’esclavagisme, rien n’indique encore que la flamme olympique sera là dans quelques heures. Pourtant, juste derrière, se trouve le ponton où sera amarré le bateau. Depuis une semaine, un équipage, avec Marie-José Perec, ancienne athlète, Marine Lorphelin, ancienne miss France, Alexis Michalik, acteur, et le chef Hugo Roellinger, traversent l’Atlantique, aux côtés de deux skippers, Armel Le Cléach et Sébastien Josse.

Vers 7 heures, heure locale, 13 heures en métropole, le maxi trimaran fera sa grande arrivée en Guadeloupe. Alors, dans les rues de Pointe à Pitre, on balaie, on nettoie tout doit être propre avant l’arrivée de la flamme. Richard est le responsable d’une société de nettoyage de la ville: "Il faut rendre le quartier le plus propre possible. Parce que je sais qu’il y aura la télé qui sera là. Certains vont découvrir la Guadeloupe. Pour moi c’est une fierté d’avoir la flamme sur l’île." Tout le monde, ou presque, sait que le flambeau arrive demain. William tient un restaurant de grillade à quelques mètres du ponton d’arrivée. "On attend du monde ici. C’est le début des JO aussi, il faut une flamme pour démarrer. Ce qui est génial c’est qu’on va la voir pour la première fois. On n’a jamais vu une flamme olympique. Ça sera une belle fête. Ça va rester gravé. On va prendre des photos et filmer."

"On est ravi que Marie-José Pérec symbolise ce moment historique"

Pour tous, c’est une fierté. Mais encore plus quand ils savent que Marie-José Pérec, l’enfant de l’île, est de retour sur ses terres pour amener la flamme olympique. "Elle est un symbole", sourit Richard. "C’est notre championne à nous, du 400 mètres, ça fait plaisir", ajoute William. C’était comme une évidence. Amener la flamme, par la mer, jusqu’aux Antilles, sur l’île qui a vu grandir l’une des plus grandes athlètes Françaises, triple Championne olympique. "Ça veut dire beaucoup que ce soit elle qui amène cette flamme en Guadeloupe. Qu’elle soit la première relayeuse comme elle l’a été sur beaucoup de ses compétitions. On est ravi qu’elle symbolise ce moment historique", souligne Delphine Moulin, directrice des célébrations à Paris 2024. Encore à bord du trimaran, Marie-José Pérec n'imagine pas encore l’accueil qu’on lui réserve. "Les gens attendent ce moment. Pour moi, c’est déjà un honneur, de ramener un bout des Jeux. Revenir à la maison avec un tel symbole c’est quelque chose qui me dépasse totalement. Il y aura beaucoup d’émotions, de larmes, beaucoup de fierté. C’est tellement important que toutes ces populations profitent de ces JO", sourit la Guadeloupéenne.

Depuis une semaine, Marie-José Pérec et ses équipiers naviguent à travers l’océan Atlantique. Sur les réseaux sociaux, tous ont le sourire et profitent de chaque instant. "La transat s’est bien passée, ils sont à une centaine de miles de l’arrivée. Ils gèrent un peu le timing pour être à l’heure sur le ponton. C’est beaucoup de joie et de bonheur d’avoir réussi à faire traverser cette flamme", explique Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire. "C’est un véritable honneur pour nous de transporter ce symbole mondial, du sport et de la paix. On profite. On attend un énorme moment de partage avec le public guadeloupéen et il me tarde de voir sortir cette flamme du cockpit. Ça sera beaucoup d’émotions pour les personnes à bord. Puis j’espère pour les personnes à terre", ajoute-t-il.

En tout, dans la journée, environ 120 personnes se passeront la flamme à travers l’île. "Il y aura un relais collectif d’escrime avec Laura Flessel, ancienne escrimeuse, comme capitaine d’équipe. Et des relayeurs iront sur la piste Marie-Jo Perec. Il y aura donc beaucoup de symboles. Il faut mettre en avant ces athlètes ultra marins. Ils sont la force aussi du sport français", conclut Delphine Moulin.

Article original publié sur RMC Sport