Jihad islamique à Gaza, "attaque préventive" d'Israël... Les origines du regain de violences au Proche-Orient

Jihad islamique à Gaza, "attaque préventive" d'Israël... Les origines du regain de violences au Proche-Orient

Il s'agit de la pire confrontation entre l'État hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de mai 2021, qui avait fait 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat.

L'escalade se poursuit ce dimanche entre Israël et le mouvement Jihad islamique qui s'échangent des tirs. D'après les autorités palestiniennes, 29 personnes sont mortes, dont six enfants, tués morts dans ces nouveaux affrontements, ce que contredit Israël.

BFMTV.com fait le point sur les causes de ce regain de violences.

• L'arrestation d'un chef du Jihad islamique

C'est l'arrestation d'un chef du Jihad islamique en Cisjordanie lundi dernier qui a mené à ce nouveau cycle de violences. Selon les médias israéliens, il s'agit de Bassam Saadi, un responsable du Jihad islamique en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Craignant des représailles, les autorités israéliennes ont affirmé lancer une opération à Gaza, micro-territoire gouverné par le mouvement islamiste Hamas et où le Jihad islamique est bien implanté.

Mardi, l'État hébreu a notamment ordonné la fermeture de plusieurs routes le long de la frontière avec la bande de Gaza, "en raison d'une menace directe et enfin d'empêcher une éventuelle attaque contre des civils".

Quelques jours plus tard, vendredi, l'armée israélienne a indiqué mener des frappes sur la bande de Gaza, affirmant viser le Jihad islamique, organisation islamiste considérée comme terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne. Un chef du groupe armé, le commandant Tayseer Al-Jabari a été tué dans l'une de ces frappes, comme l'a annoncé l'organisation dans un communiqué vendredi.

Le même jour, les autorités palestiniennes ont fait état d'un premier bilan, affirmant que quatre personnes, dont un enfant, avaient été tuées dans les frappes israéliennes. De son côté, Israël a estimé que 15 personnes avaient péri, assurant que cette "attaque préventive" n'était "pas terminée".

• La riposte du Jihad islamique

En réaction, la branche armée du Jihad islamique a annoncé avoir tiré vendredi "plus de 100 roquettes" depuis la bande de Gaza vers Israël, une "première réponse" aux frappes israéliennes.

Dans la nuit de vendredi à samedi, les échanges de tirs ont continué entre l'État hébreu et l'organisation islamique. Un deuxième bilan côté palestinien faisait état de de dix morts, "dont une fillette de cinq ans", et de 79 blessés.

En Israël, aucune victime ni dégât n'ont été identifiés par les tirs de roquettes, a rapporté l'armée. Celle-ci a fait état de 70 projectiles tirés depuis Gaza, dont onze ont atterri à l'intérieur de l'enclave palestinienne sous blocus israélien.

• Israël étend son offensive

L'État hébreu a élargi son offensive samedi, en arrêtant une quarantaine de membres du Jihad islamique en Cisjordanie lors de plusieurs raids. L'armée israélienne a par ailleurs indiqué avoir "neutralisé" les principaux chefs "militaires" à Gaza du Jihad islamique.

Alors que les échanges de tirs se poursuivent ce dimanche, et que le Jihad islamique affirme avoir tiré des roquettes sur Jérusalem, une première depuis le début de l'escalade, un nouveau bilan humain a été communiqué par les autorités palestiniennes. Ces dernières indiquent que 29 personnes sont mortes, dont six enfants, et 253 blessées. Une version contredite par Israël, qui assure que des enfants palestiniens ont été tués samedi par un tir de roquette raté du Jihad islamique vers Israël.

• L'Égypte en médiateur

L'armée israélienne a d'ores et déjà annoncé samedi se préparer à "une semaine" de raids sur la bande de Gaza, affirmant que "la bataille n'en est qu'à ses débuts". Pour le moment, aucune négociation "en vue d'un cessez-le-feu" n'est envisagée.

Selon plusieurs sources, l'Égypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza, s'efforce d'apporter sa médiation pour calmer les tensions.

Article original publié sur BFMTV.com