Yahoo Actualités Jeux paralympiques : son fauteuil roulant détruit lors d’un vol en avion, Julie Marchand va être indemnisée
HANDISPORT - Elle a cru voir son rêve paralympique s’envoler. Depuis qu’elle a pris la parole sur l’antenne de RTL puis dans les colonnes de Ouest France, Julie Marchand, handibasketteuse de l’équipe de France, s’est fait un nom. Mais à son grand désarroi, pas tant pour ses performances sur les parquets que pour une mésaventure : au terme d’un vol en direction de Toulouse, le 11 février dernier, elle a découvert son fauteuil roulant détruit.
Conçu sur mesure et doté de spécificités lui permettant de pratiquer son sport, l’appareil est estimé à environ 9 000 euros. Sauf qu’au cours du déchargement de la soute, il a été manipulé à tort par le personnel de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, au point d’en devenir inutilisable. Et ce à six mois du coup d’envoi des Jeux paralympiques de Paris 2024, alors que la jeune femme n’a même pas fini de payer l’engin, dont elle vient tout juste de prendre possession.
Face à ce désagrément de taille la compagnie aérienne EasyJet, sur laquelle elle voyageait en février pour se rendre à un stage de préparation de l’équipe de France, avait dans un premier temps proposé une compensation de 1 600 euros. Évidemment insuffisant. Julie Marchand avait aussi lancé un appel au don, suivi mais pas assez pour lui permettre de se fournir un nouveau fauteuil.
Une problématique récurrente à travers le monde
Mais grâce à la médiatisation de l’affaire, la compagnie aérienne britannique a finalement décidé de rembourser l’intégralité de la valeur du fauteuil. C’est ce qu’ont rapporté, ces lundi 26 et mardi 27 février, plusieurs médias dont Ouest France et La Dépêche du Midi, auxquels EasyJet explique être « sincèrement désolée pour les dégâts causés au fauteuil roulant de Mme Marchand ».
Auprès du quotidien breton, la compagnie ajoute : « Nous avons pris contact avec madame Marchand pour nous excuser de ce désagrément et lui avons proposé de rembourser l’intégralité des dégâts causés à son fauteuil roulant. » Une offre que l’intéressée a acceptée.
Il faut dire que la problématique rencontrée par Julie Marchand est récurrente à travers le monde, comme Le HuffPost vous le racontait en novembre dernier dans la vidéo ci-dessous :
Reste désormais à l’équipe de France de handibasket à se qualifier pour les Jeux paralympiques. Et cela sans nouveau fauteuil pour Julie Marchand. Car l’engin sur mesure qu’elle devrait pouvoir commander après le remboursement d’EasyJet ne sera pas disponible avant plusieurs mois, du fait des délais de fabrication, surtout dans une année où les parathlètes du monde entier cherchent à s’équiper au mieux pour le rendez-vous planétaire.
En attendant, celle qui évolue en club du côté de Saint-Herblain, près de Nantes, devra donc reprendre son ancien fauteuil, bien moins performant. « C’est comme si je vous demandais de courir le 100 mètres en talons aiguilles. Ça peut remettre en question son temps de jeu au sein du groupe », a notamment expliqué le sélectionneur de l’équipe de France, Frédéric Guyot, à nos confrères de BFMTV.
Si le nouveau fauteuil devra quand même être prêt d’ici l’été, c’est donc avec son ancien équipement qu’elle devra tenter de conduire les Bleues à une qualification pour les Jeux lors du Tournoi de qualification de Tokyo, en avril.
À voir également sur le HuffPost :
Prendre le train en fauteuil roulant, une galère sans nom que dénonce cette élue
