Jeux olympiques : quand le vainqueur recevait un… cordon de laine

Athlète portant la taenia, sculpture en marbre datant probablement du Ier siècle avant J.-C.    - Credit:The Trustees of the British Museum
Athlète portant la taenia, sculpture en marbre datant probablement du Ier siècle avant J.-C. - Credit:The Trustees of the British Museum

Les trois meilleurs compétiteurs de nos Jeux olympiques contemporains reçoivent pour récompenses la matérialisation de leur gloire : l'or impérissable, immortel pour le meilleur, l'argent puissant mais prompt à se ternir pour le deuxième, le bronze oxydable pour le troisième. Trois métaux solides qui ne craignent pas le temps, augurant d'un destin similaire pour les vainqueurs.
Pourtant, après plus d'un siècle d'existence des Jeux de Coubertin, quel athlète a véritablement défié l'oubli universel ?

Les antiques Jeux d'Olympie avaient une bien meilleure conscience de l'humilité qui doit accompagner la victoire. L'unique vainqueur de chaque épreuve recevait, en plus de la couronne d'olivier, un cordon de laine ceignant sa tête et une feuille de palme, marques symboliques de l'attention divine qui venait de lui être accordée, et allusions à peine voilées à sa fugacité.

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L'athlète victorieux reçoit le taenia, un bandeau rouge et blanc

Le taenia est généralement défini comme un cordon torsadé mêlant deux laines teintées, l'une en blanc, l'autre en rouge. Plus précisément, ce mot semble avoir surtout désigné les franges qui tombaient du nœud maintenant le fin bandeau de laine rouge et blanc (vitta), autour de la tête, des bras et des jambes du vainqueur. La nuance est importante puisque si le taenia est le résultat d'un nœud, il disparaît une fois le ruban dénoué. Il n'est donc pas une couronne qui dés [...] Lire la suite