Jean-Luc Mélenchon a trouvé la formule pour s'amuser des critiques de LREM
Qualifié de "Chavez gaulois" par Bruno Le Maire, Jean-Luc Mélenchon s'en dit "très content". Et répond aux attaques "classiques" dans une campagne législative.
POLITIQUE - Il préfère en rire. À l’approche des élections législatives, la NUPES est la cible des attaques et critiques de la majorité présidentielle Ensemble!. Mais Jean-Luc Mélenchon, qui se voit déjà Premier ministre d’opposition, a une stratégie pour en réduire l’importance : les prendre comme un compliment.
Ce vendredi 3 juin, sur le plateau de FranceInfo, le chef de file de La France Insoumise a été interrogé sur les craintes de Michel Sardou en cas de victoire de la NUPES. “Mais qu’est-ce que j’ai d’effrayant comme cela?”, fait mine de demander Jean-Luc Mélenchon. Avant de revenir sur le dernier qualificatif donné par le camp LREM, par la voix du ministre de l’Économie: un “Chavez gaulois”.
“Me voilà repeint en Chavez gaulois. Ça fait de moi un gallo-gauchiste, je suis content! J’étais islamo-gauchiste jusqu’à une date récente”, s’amuse le député sortant des Bouches-du-Rhône.
LREM et son programme “clafoutis”
Alors que le compte à rebours avant le premier tour est lancé, la NUPES et Ensemble! ne retiennent plus leurs coups. Entre déclaration assassine de la Première ministre Élisabeth Borne, campagne ciblée sur les réseaux et détricotage des mesures du camp adverse à chaque passage médiatique, la majorité présidentielle assume viser l’alliance des gauches.
“On prend (la dynamique de la Nupes, NDLR) au sérieux parce que, à la fois médiatiquement, à la fois dans les sondages, le seul aujourd’hui qui existe, à part la majorité présidentielle, c’est Jean-Luc Mélenchon”, expliquait ainsi sur France 2 le 2 juin Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale.
Ces attaques sont “très classiques” des campagnes, a relativisé Jean-Luc Mélenchon. “Et c’est assez drôle parce que leur coup est réussi. On dit ‘Monsieur Mélenchon, que répondez-vous?’ Mais c’est vous qui devriez leur poser la question!”, réplique l’insoumis, avant de faire quelques propositions: “Et vous, votre programme (celui d’Ensemble, NDLR), combien il coute? D’ailleurs c’est quoi votre programme?”
Lui a sa petite idée: “C’est un clafoutis de phrases creuses (...) et de mesures extrêmement rudes pour le peuple”, dénonce Mélenchon. En cas de victoire de l’alliance des gauches le 19 juin prochain, il entend bien s’imposer - lui et son programme - à Matignon. Et qu’importe si cela provoque des conversations houleuses avec le président de la République. “J’imagine qu’avec Emmanuel Macron, nous aurons des sujets qui seront difficiles pour lui, mais la loi c’est la loi. Et le programme sera appliqué. En cas de blocage, j’irai à l’Assemblée”, promet Mélenchon.
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