Yahoo Actualités Jean-Jacques Goldman rend hommage à une ville de Moselle pour son travail de mémoire
Le chanteur a écrit un court texte en réponse à une « bouteille à la mer » envoyée par l’adjoint au maire de Montigny-lès-Metz.
PEOPLE - Nous sommes l’été dernier. Lors d’un conseil municipal à Montigny-lès-Metz en Moselle, l’adjoint au maire, Dimitri Sokolowski, y fredonne un air de Jean-Jacques Goldman, raconte Le Parisien ce dimanche 12 novembre.
« Comme toi, comme toi, comme toi… Elle s’appelait Sarah et n’avait pas 8 ans... », chante alors l’élu, lorsque le destin d’une famille est évoqué pendant la séance.
En compagnie de leur mère, Georgette, Lucienne et Denise Bernard ont été déportées à Auschwitz en 1944 alors qu’elles étaient fillettes. Pour leur rendre hommage, la ville de Montigny-lès-Metz a fait graver des Stolpersteine, des pavés en métal, destinés à être bientôt posés devant leur dernière demeure.
Une réponse dix jours plus tard
« Lorsque j’ai cité les paroles en parlant d’elles trois, l’idée m’est venue d’écrire à Jean-Jacques Goldman pour l’inviter à la cérémonie d’hommage, prévue le week-end du 18 novembre. Un peu comme une bouteille à la mer, avec un peu de culot mais sans trop y croire. Dix jours plus tard, il a répondu », raconte Dimitri Sokolowski au Parisien.
Sur une carte de visite à son nom, Jean-Jacques Goldman a salué cette « touchante invitation ». Malheureusement pour la commune mosellane, il ne pourra pas l’honorer. Le chanteur a toutefois complimenté le travail mémoriel de la ville, convoquant sa propre histoire familiale.
L'adjoint au maire de Montigny-lès-Metz (Moselle) a eu l'idée d'inviter Jean-Jacques Goldman à une cérémonie en mémoire des habitants déportés en 1944. Ce dernier n'a pas souhaité venir, mais il a écrit une lettre au conseil municipal ⤵https://t.co/6tUf02jfcA
— Le Parisien (@le_Parisien) November 12, 2023
« Le 5 mai 2023, trois Stolpersteine ont été posés à Munich, lieu de naissance de mes grands-parents et de ma mère qui avaient fui en France et où ils avaient été accueillis et cachés. Avec vous, je pense à Denise, Lucienne et Georgette qui n’ont pas eu cette chance », écrit ainsi Jean-Jacques Goldman, qui conclut de cette phrase : « Ces pierres résisteront à nos amnésies ou notre inconscience. »
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