Japon: un ouvrier du chantier de la centrale de Fukushima victime d'une contamination radioactive

Un ouvrier du chantier de démantèlement de la centrale nucléaire dévastée de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) a été victime d'une contamination radioactive au visage, selon l'opérateur de la centrale, où un incident similaire était déjà survenu en octobre.

Le dernier incident en date a dû se produire lundi 11 décembre, quand cet ouvrier a retiré après son travail le masque intégral qui le protégeait et sur lequel des matières radioactives s'étaient déposées, a expliqué Tepco ce jeudi 21 décembre dans un communiqué.

Des examens sur l'ensemble de son corps ont montré que sa contamination interne ne dépassait pas les normes de sécurité internationales en la matière, et l'état de santé de l'employé était stable dans l'immédiat, a assuré Tepco. Des résultats d'analyses complémentaires seront connus en janvier.

Deux employés déjà hospitalisés en octobre

Le groupe a rappelé à ses employés à Fukushima de toujours nettoyer très soigneusement leurs masques avant de les retirer.

Fin octobre, quatre autres ouvriers sur le site avaient été éclaboussés par de l'eau contenant des substances radioactives et deux d'entre eux avaient été hospitalisés par précaution.

Des examens médicaux ont montré que l'exposition aux radiations de ces deux personnes hospitalisées n'avait pas dépassé les normes de sécurité en vigueur sur le site de la centrale, a aussi annoncé Tepco jeudi.

"Aucun problème de santé" n'a été détecté pour ces deux employés, selon le groupe.

Les coeurs de trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi étaient entrés en fusion après le tsunami géant de mars 2011 qui a ravagé le site, provoquant la pire catastrophe nucléaire au monde depuis Tchernobyl en 1986.

Plusieurs milliers de personnes travaillent toujours quotidiennement à Fukushima Daiichi pour mener des opérations complexes de nettoyage et de démantèlement qui devraient prendre encore plusieurs décennies.

Tepco et le gouvernement japonais ont commencé fin août le rejet très graduel en mer de 1,3 million de m3 d'eau traitée de la centrale, qui avait notamment été utilisée pour refroidir les coeurs des trois réacteurs entrés en fusion après la catastrophe.

Ce processus a été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), mais il a provoqué une crise diplomatique entre le Japon et la Chine, qui a suspendu depuis fin août toutes ses importations de produits de la mer japonais, suivie par la Russie.

Article original publié sur BFMTV.com