"J'ai payé ma dette": Jérôme Cahuzac, candidat aux législatives, fait son grand retour en politique

Jérôme Cahuzac, en direct dans BFM Story, affirme être candidat pour "réveiller" un territoire "qui se meurt". Il fustige les programmes du RN et du Nouveau Front populaire, mais n'a pas demandé l'investiture de la majorité présidentielle.

Jérôme Cahuzac, ancien ministre des Finances et candidat indépendant aux législatives dans le Lot-et-Garonne, était l'invité de BFM Story ce lundi 17 juin. Cette candidature aux législatives marque son grand retour en politique, six ans après sa condamnation devant la justice pour fraude fiscale.

"J'ai réfléchi, on ne se lance pas dans un tel projet politique sans y avoir réfléchi", commence-t-il. "Qui n'a jamais demandé une deuxième chance?", a-t-il plaidé ensuite, estimant pouvoir "réveiller ce territoire" dans le Lot-et-Garonne "qui se meurt".

Lors de son procès en 2016, confirmé en appel en 2018, Jérôme Cahuzac a été condamné à trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale.

"C'est le passé, j'ai payé ma dette, j'ai le droit de me présenter devant les électeurs", balaie-t-il. "Attendez le jugement des électeurs", demande-t-il.

Jérôme Cahuzac précise n'avoir "ni sollicité ni espéré cette investiture de la part du Nouveau Front populaire et pas davantage d'un quelconque parti de la majorité présidentielle".

Il affirme être "très sévère avec les programmes des deux blocs extrêmes, aussi bien le Rassemblement national que le Nouveau Front populaire". "On va vraiment vers une catastrophe économique si ces programmes sont appliqués", avertit-il.

Il précise ne pas condamner la gauche dans son ensemble, mais s'attaque "aux dirigeants de la gauche qui proposent un programme, dont ces dirigeants eux-mêmes savent qu'il est tout à fait irréalisable".

Le Front Populaire? Il n'y croit pas. "Les dirigeants de la France insoumise déchiquetaient [pendant la campagne des européennes, NDLR] Monsieur Glucksmann dans des termes infâmants et odieux. Et aujourd'hui, tout d'un coup, tout est réglé", grince-t-il. "J'ai envie de leur dire : si c'était si facile de se mettre d'accord, pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant?"

Article original publié sur BFMTV.com