"J'ai commencé la tequila": l'étonnant secret de longévité d'Adrian Mannarino

"J'ai commencé la tequila": l'étonnant secret de longévité d'Adrian Mannarino

Il tourne sur le circuit depuis près de 16 ans, mais certains ne découvrent cette improbable dégaine qu'en ce mois de janvier, où Adrian Mannarino, 35 ans, vient d'atteindre son meilleur classement ATP, 19e.

Tête de série numéro 20 à l'Open d'Australie, il a disposé ce vendredi matin du jeune prodige Ben Shelton, aussi puissant que Mannarino est élastique. Et en cinq sets bien sûr, la marque de fabrique de cet infatigable marathonien.

Interrogé sur le court sur le secret de sa jeunesse éternelle, Adrian Mannarino, qui a remporté plus de titres depuis qu'il a 34 ans qu'avant, a donné une réponse assez surprenante: "J’ai commencé la tequila! Ca aide à pas trop réfléchir. Parfois vous avez besoin de vous aérer l’esprit et y aller sans se retourner."

"J'ai réussi à débrancher mon cerveau et à ne plus penser à la douleur"

La seconde jeunesse de Mannarino, le stakhanoviste du circuit, ne cesse de surprendre. Mais le "vieux" (14 ans de plus que Shelton, quand même) se sentait "bien en cannes". "J'avais vraiment l'impression que ça pouvait encore continuer. Pendant les échanges, je me sentais plutôt bien. Je bougeais bien. Forcement je me suis un peu tendu vers la fin du match, mais en règle générale, je me sentais bien."

Si évidemment, les efforts ont commencé à peser sur la fin, là encore le vétéran français a su trouver les ressources. Peut être un effet lointain de la tequila...

"C'était vraiment dur physiquement. A un moment donné, j'ai réussi à débrancher mon cerveau et à ne plus penser à la douleur. J'essayais juste de courir, de ramener une balle de plus."

"Le fait d'être dos au mur en perdant le troisième set, ça m'a un peu relâché, rembobine Mannarino. Dans ma tête, je me suis dit 'T'as loupé la croquette'. Je me suis dit que j'étais passé à côté de l'occas', pour moi j'avais plus ou moins perdu le match, à ce moment-là ça me semblait trop loin de gagner les deux derniers sets." "Franchement, à la fin, ce qui prédominait, c'était l'envie de ne pas perdre, avoue-t-il. Quand tu perds un point, tous les gens qui hurlent, ça fait mal. J'ai pensé que si je venais à perdre ce match, ça allait être terrible. Je voulais juste éviter ça. Du coup, c'était plus du soulagement que de la joie à la fin, c'était étonnant."

Mais Adrian Mannarino va avoir besoin de toute sa tête au prochain tour, où l'attend un sacré épouvantail, Novak Djokovic, qui a assez peu l'habitude de se faire pousser au cinquième set dès les huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Une marche qui semble sacrément haute pour Mannarino, mais celui-ci a déjoué tellement de pronostics ces derniers temps qu'on ne parierait pas un shot de tequila sur sa défaite.

Article original publié sur RMC Sport