"J’ai voulu jouer avec la perception du spectateur" : rencontre avec la réalisatrice de Paula
AlloCiné : Paula est votre premier long métrage. Parlez-nous de votre parcours.
Angela Ottobah : J’ai une formation de philo et d’ethnologie, mais j’ai compris en étudiant que commenter le réel, l’analyser, ce n’était pas mon truc. Alors j’ai bifurqué, j’ai d’abord réalisé un film avec des amis, qu’on a produit nous-mêmes. Et d’autres ont suivi, produits ceux-là. Du coup, j’ai appris le cinéma en faisant, ce sont les techniciens avec qui je travaillais qui m’expliquaient les règles, la méthode. J’étais à la fois naïve mais aussi libre du coup, de contourner certaines normes. Et j’ai essayé de m’accrocher à ça, d’écouter et d’apprendre tout ce que je ne savais pas et en même temps de garder une vision, une manière de faire qui n’avait pas été formatée.
Votre film commence comme une utopie et se transforme lentement en cauchemar. Vous vous plaisez à brouiller les pistes, comme vous le faites avec le personnage incarné par Océan, par exemple.
Oui j’ai voulu jouer avec la perception du spectateur. D’abord en glissant lentement dans un univers de moins en moins réaliste, j’ai joué avec les couleurs, les proportions, les angles de vue, les sons, pour que l’on ne sache pas si l’on est face à un cauchemar, une perception onirique, ou une réalité folle. Et je n’ai pas de réponse. Le film raconte une histoire qui est comme un conte, très symbolique, où le réel se cache derrière des personnages presque irréels, des figures au bord du grotesques. Comme le person…
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