“J’y vais maintenant !” : le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege brigue la présidence

Denis Mukwege peut-il “réparer” la République démocratique du Congo ? Le célèbre gynécologue congolais, Prix Nobel de la paix, surnommé “l’homme qui répare les femmes”, “est-il en mesure de réparer son propre pays en proie aux guerres, à la corruption et à la prédation depuis bientôt trente ans ? Denis Mukwege est-il l’homme de la situation ?” interroge le site spécialisé sur la RDC Afrikarabia.

Arrivé poings levés sous les hourras de ses partisans à la paroisse Fatima à Kinshasa, lundi 2 octobre, Denis Mukwege a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle, prévue en décembre. “Demain sera tard, a-t-il lancé sous les applaudissements du public. J’y vais maintenant !”

“Notre pays est devenu la honte du continent”

Le médecin congolais, qui s’exprimait devant une grande affiche le présentant comme “le choix du peuple”, est longuement revenu sur les raisons qui ont motivé sa décision. “Notre pays est devenu la honte du continent”, n’a pas hésité à clamer le fondateur de l’hôpital de Panzi, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

Fustigeant “les rapaces qui font main basse sur les richesses de la RDC”, Denis Mukwege a dressé un bilan très critique de l’administration Tshisekedi, accusant l’actuel président d’avoir “préparé la fraude” au lieu de “préparer un bilan”.

En effet, complète le site congolais Actualite.cd, dès janvier, Denis Mukwege “appelait à une révolution démocratique menée par la base. Selon lui, cette révolution implique que la population congolaise se mobilise pour voter massivement et s’assure que ses votes soient respectés.”

“Il avait insisté sur la nécessité d’un changement radical, déplorant que la RDC soit encore embourbée dans un système de prédation au lieu d’une véritable gouvernance.”

Vers une alliance de l’opposition ?

Alors “l’homme qui répare les femmes” peut-il créer la surprise dans cette course à la présidentielle ? “Côté face, répond Afrikarabia, le Prix Nobel coche toutes les cases du candidat idéal : issu de la société civile, intègre, multirécompensé pour son action en faveur des droits de l’homme […] et sans compromission avec les différents pouvoirs. Depuis plus de trente ans, il soigne les femmes victimes de viols et de mutilations sexuelles dans son hôpital de Panzi. Son travail est reconnu dans le monde entier, et sa candidature retiendra l’attention des médias internationaux.”

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