“J’ai refait ma vie au Québec et c’est la plus belle décision que j’ai prise ! ”

Après une maîtrise en droit public à l’université de Toulon, vous avez travaillé au ministère de l’Écologie, des Transports et du Logement. Mais en 2016, vous avez choisi d’émigrer au Canada. Pourquoi ?

Thierry Lauer-Martin : Je souhaitais me poser de nouveaux défis personnels et professionnels. Avec mon conjoint, nous avons cherché une destination qui pourrait nous accueillir. Rapidement, le Québec est devenu une évidence pour nous.

Est-il plus facile de vivre au Québec qu’en France quand on est membre de la communauté LGBTQ ?

La question était plutôt celle des perspectives professionnelles. Et nous recherchions un pays où le français serait au cœur de notre projet de vie. Je n’aime pas la chaleur et même si je parle bien l’anglais, je connais mieux le français : c’est ça qui a motivé notre choix. En outre, choisir un pays inclusif était un impératif. Avec mon conjoint, on s’est inscrit aux Journées Québec.

Vous êtes désormais directeur des services aux entreprises chez Montréal International, une agence vouée à la promotion économique de la métropole québécoise.

J’ai été recruté assez rapidement et depuis je suis chargé de l’organisation des missions de recrutement Journées Québec en France.

Des activités virtuelles de recrutement de travailleurs ont lieu en octobre et en novembre. Mais pour la première fois depuis la pandémie, il y aura une mission en présentiel à Paris les 10 et 11 décembre prochains…

Nous sommes très heureux de revenir à Paris avec une délégation d’entreprises. Nous réfléchissons pour le moment à d’autres destinations où nous pourrions renouer avec le présentiel en 2023.

Votre agence indique que des centaines de postes sont disponibles sur le site Talent Montréal, que l’économie de la ville est en plein essor et que “la métropole mise sur l’international et la diversité de ses talents” pour soutenir cette lancée. Mais les procédures peuvent être longues pour s’intégrer pleinement. Que dites-vous à ceux qui sont tentés par l’aventure québécoise ?

On tente de les rassurer sur beaucoup d’aspects. Ceux qui viennent de rencontrer un employeur ne sont pas prêts à venir le lendemain. Il faut compter entre trois et neuf ou dix pour préparer son immigration. Le temps de quitter son employeur actuel, éventuellement de revendre son appartement et de s’organiser sur le plan familial – surtout si l’on a des enfants scolarisés. Les employeurs que nous accompagnons sont parfaitement informés de ces sujets et nous sommes là pour outiller les uns et les autres pour que tout se passe bien.

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