« J’appelle les sénateurs LR à voter la constitutionnalisation de l’IVG »

Je suis de cette génération qui a grandi avec la liberté sexuelle, la pilule, le droit à l'avortement, mais aussi le droit de vote, la parité et la généralisation du travail des femmes. Je suis de cette génération qui s'est d'abord sentie redevable. Nous pensions que notre principale responsabilité était de dire merci : merci à nos grands-mères, merci à nos mères, merci aux suffragettes, aux militantes du MLF, à Gisèle Halimi, à Simone Veil. Merci à toutes ces femmes qui se sont battues pour que nous soyons véritablement libres et les égales des hommes en droit.

Puis sont venus les mouvements de libération de la parole et nous avons compris l'ampleur du combat qu'il restait à mener. Il suffit de regarder les chiffres de l'Observatoire national des violences faites aux femmes pour s'en convaincre. Chaque année, environ 200 000 femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Chaque année, près de 100 000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viol. Une centaine de femmes meurent tous les ans sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon.

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À cette prise de conscience glaçante s'ajoute la persistance des inégalités. Au travail, les femmes gagnent, en moyenne, 24 % de moins que les hommes, selon l'Insee. À la maison, les tâches ménagères mais aussi la prise en charge des enfants et des personnes dépendantes reposent encore principalement sur leur [...] Lire la suite