"J’aime les prises de risque" : Yannick Choirat dans la peau du meurtrier de Agnès Le Roux (Tout pour Agnès, France 2)

Vous êtes terrifiant dans ce rôle…

Yannick Choirat : C’est un compliment magnifique ! (Rires). C'était tout le travail… Même si nous avons quand même essayé de lui donner une part d'humanité qui se transforme au fil des épisodes. Au départ, c'est quelqu'un qu'on sent égocentrique, qui aime se faire reluire en société. Il se sert des gens autour de lui pour conserver sa liberté. Puis, il devient terrifiant...

C'est un homme rongé par l'ambition ?

Complètement. Je pense d’ailleurs que c'est tout le chemin que j'ai essayé de faire en travaillant le rôle. J’ai pu avoir accès à une belle matière en regardant des documentaires, en lisant des livres mais aussi des interviews qu’il avait données à son fils entre les deux procès. Je voyais le personnage, je l'appréhendais autrement. C’est un homme qui revient de loin : il avait des parents qui n'aimaient pas leurs enfants. Il n’était pas regardé, il devait se débrouiller tout seul. Petit à petit, on sent que cet homme qui s'est engagé dans beaucoup d'associations, qui militait à la Ligue des droits de l'homme, qui était dans un réseau franc-maçon, avait besoin d'être regardé pour accéder à un statut social qui n'était pas le sien. Donc oui, il y avait une ambition très forte chez lui, à un moment, contrariée par Renée Le Roux qui lui a dit : « Toi, tu restes à ta place ».

Toute cette matière vous l’a rendu plus saisissable ?

Oui car c’est quelqu’un de très mystérieux. Et d’ailleurs, toute la série repose sur cette question : « Est-ce que cet homme-là a vraiment tué ou a-t-il commandité le crime ? Comment cet homme qui n’est pas un tueur en série ou un psychopathe a-t-il pu tenir tant d’années sans craquer et livrer son secret ? ». Je ne sais pas, je n'ai pas la réponse mais c'est ce qu'on cherchait : proposer une vérité parmi d'autres.

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Il y a mille facettes à jouer chez lui…

Oui et c'est jubilatoire parce qu’on oscille sans cesse entre le qu’est-ce que je cache et qu’est-ce que je montre. Il faut être fin, beaucou...

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