Izïa réagit pour la première fois à la polémique après ses propos sur Macron

Izïa réagit pour la première fois à la polémique après ses propos sur Macron (Photo d’Izïa Higelin en novembre 2022)
Izïa réagit pour la première fois à la polémique après ses propos sur Macron (Photo d’Izïa Higelin en novembre 2022)

PEOPLE - La chanteuse Izïa Higelin est au cœur d’une polémique après des propos jugés « scandaleux » sur Emmanuel Macron. L’artiste est sous le coup d’une enquête pour « provocation publique à commettre un crime ou un délit » ouverte par le parquet de Nice et l’un de ses concerts dans le Nord a été annulé. Ce lundi 10 juillet, elle a répondu aux questions de Ouest-France à ce sujet et a réfuté tout appel à la violence envers le chef d’État.

Pour rappel, en évoquant Emmanuel Macron lors d’un concert jeudi 6 juillet au soir à Beaulieu-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, où elle se produisait dans le cadre du festival « Les nuits guitare », l’artiste de 32 ans avait imaginé comment il pourrait être lynché publiquement par les spectateurs.

À ne « surtout pas prendre au premier degré »

« Je le connais, quelle coquine celui-là, il s’est dit là, ce qui serait bien, je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c’est qu’on m’accroche à 20 m du sol telle une piñata humaine géante, et qu’on soit tous ici présents munis d’énormes battes avec des clous au bout comme dans Clockwork Orange » (le film de Stanley Kubrick Orange mécanique, ndlr).

Et la chanteuse de poursuivre, d’après une vidéo postée sur le site et le compte TikTok du magazine culturel InOut Côte d’Azur : « Et là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont, là, juste au-dessus de vous, et on aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois…  ».

Interrogée sur ces mots, Izïa Higelin assure qu’ils n’étaient pas dits dans un but de violence. « Je suis bien désolée que cela ait été mal interprété, décontextualisé. À aucun moment évidemment, je n’ai voulu inciter à la violence ou à la haine. C’est une histoire, un liant improvisé et surréaliste entre deux titres qui parle de tout et de rien et qu’il ne faut surtout pas prendre au premier degré », a-t-elle assuré à Ouest-France.

« Une histoire fantasmée »

Elle poursuit : « À aucun moment dans mes concerts, je n’incite à la violence ou à la haine. Ce sont toujours des lieux de bienveillance et d’amour, de folie et d’improvisation. C’est juste ça purement et simplement. Cela reste une histoire fantasmée, un moment partagé d’esprit libre, artistique. Ce n’est pas dirigé dans quelque direction que ce soit. »

Des explications qui ne vont peut-être pas convaincre la mairie de Marcq-en-Barœul, dans le Nord, qui a annoncé ce lundi 10 juillet qu’elle annulait le concert d’Izïa prévu le 13 juillet dans la ville, en raison de ces propos qu’elle juge « scandaleux ».

La mairie de l’élu LR Bernard Gérard a décidé de résilier « unilatéralement » le contrat relatif « à la prestation de la chanteuse » pour ce concert précédant les feux d’artifice de la fête nationale, jugeant que l’artiste avait tenu des propos « d’une grande violence à l’égard du Président de la République » et « pénalement répréhensibles ».

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