Italie : premières fissures dans la coalition de Meloni au Parlement

Giorgia Meloni doit négocier avec deux autres partis au Parlement italien.  - Credit:ANDREAS SOLARO / AFP
Giorgia Meloni doit négocier avec deux autres partis au Parlement italien. - Credit:ANDREAS SOLARO / AFP

La coalition d'extrême droite de Giorgia Meloni, victorieuse aux législatives du 25 septembre, a affronté des débuts houleux jeudi lors de la première séance du Parlement, marquée par des tensions entre des alliés appelés à gouverner ensemble. Le parti post-fasciste Fratelli d'Italia, dirigé par Giorgia Meloni, a remporté 26 % des votes, mais a besoin de ses deux partenaires de coalition, la Ligue antimigrants de Matteo Salvini et le parti de centre droit Forza Italia de Silvio Berlusconi, pour disposer d'une majorité absolue au Parlement. Les trois partis mènent depuis des jours des négociations tendues en coulisse pour se partager les portefeuilles ministériels du futur gouvernement, qui devra affronter de nombreux défis, notamment la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine et une inflation affectant ménages et entreprises.

Signe de ces tensions, Ignazio La Russa, ancien ministre de la Défense et cofondateur de Fratelli d'Italia avec Giorgia Meloni, élu jeudi à la présidence du Sénat, n'a pas fait le plein des voix au sein de la coalition droite-extrême droite, en raison de la défection de nombreux sénateurs Forza Italia. Ce sont des élus de l'opposition qui lui ont donné les suffrages manquants. Avant le vote, Silvio Berlusconi, qui faisait son grand retour au Sénat, dont il avait été exclu en 2013 après sa condamnation à une peine d'inéligibilité, n'avait pas pu réprimer un mouvement d'humeur lors d'une discussion animée en aparté avec M. L [...] Lire la suite