Italie : haro sur les anglicismes !

Le projet de loi a été déposé par le vice-président de la Chambre des députés et membre du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, Fabio Rampelli.  - Credit:ANDREAS SOLARO / AFP
Le projet de loi a été déposé par le vice-président de la Chambre des députés et membre du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, Fabio Rampelli. - Credit:ANDREAS SOLARO / AFP

L'Italie, en guerre ouverte contre les anglicismes ? C'est du moins le sens d'un projet de loi déposé par le vice-président de la Chambre des députés et membre du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, Fabio Rampelli. Soutenu par la Première ministre Giorgia Meloni, présidente du parti, le texte entend faire reculer l'usage de l'anglais dans la société. La langue anglaise « avilit et mortifie » l'italien, avancent ses auteurs, décidés à la bannir de tous documents et communications officiels. « Son usage deviendrait obligatoire dans tous les bureaux, même ceux qui traitent avec des étrangers non italophones », fait par ailleurs valoir le texte. Une disposition qui, si elle est adoptée, pourrait coûter cher aux contrevenants : « avec des sanctions allant de 5 000 à 100 000 euros ».

Si toutes les langues sont concernées, c'est bien l'anglais qui est explicitement visé dans la proposition de loi des élus. « L'anglomanie a des répercussions sur l'ensemble de la société », exposent en préambule ses auteurs, qui envisagent l'appui d'un comité, créé par le ministère de la Culture, destiné à « certifier l'utilisation correcte de la langue italienne et sa prononciation ».

+ 773 % d'anglicismes

Ce sont des chiffres, relayés par l'agence de presse Agenzia Italia, qui ont poussé Fabio Rampelli et ses collègues à vouloir légiférer : depuis l'an 2000, le nombre d'anglicismes a bondi de 773 % dans la langue italienne. Ainsi le dictionnaire de référence Treccani en recens [...] Lire la suite