Israël-Palestine : Zara rétropédale après une campagne polémique

Des internautes ont accusé l'enseigne de prêt-à-porter de surfer sur la guerre au Proche-Orient pour vendre ses vêtements et ont appelé au boycott.

Capture d'écran Instagram de la nouvelle campagne Zara
Capture d'écran Instagram de la nouvelle campagne Zara

Marche-arrière toute pour Zara. Le bad buzz aura eu raison de sa dernière campagne appelée "The Jacket" lancée le week-end dernier. Les images publiées sur le compte Instagram de la marque montraient des corps enveloppés de linceuls blancs et des murs arrachés, rappelant à certains internautes les scènes de chaos immortalisées à Gaza.

Alors que la guerre entre Israël et le Hamas continue de faire des victimes, des utilisateurs du réseau social X ont accusé la marque de vouloir tirer profit du drame en cours au Proche-Orient. Ces derniers jours, les appels au boycott de la marque se sont multipliés.

"Donc là, vous êtes entrain de me dire que Zara utilise le génocide à des fins marketing ?", s'indigne par exemple une internaute. "C'est la promotion du crime et la moquerie du chagrin", relève un autre. "Ils insultent des milliers de personnes assassinées (...) Ils se moquent de la mort et de la vie en Palestine", peut-on encore lire sur le réseau social.

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La polémique, qui ne cessait d'enfler, a même donné lieu à des actions dans les magasins. Les portes d'un magasin de l'enseigne de Montréal, au Canada, ont été taguées avec des slogans pro-palestiniens comme le montrent les images ci-dessous.

La marque a dans un premier temps supprimé l'image la plus polémique de son compte Instagram, avant de complètement supprimer la campagne mercredi et de s'expliquer : "La campagne, qui a été conçue en juillet et photographiée en septembre, présente une série d'images de sculptures inachevées dans l'atelier d'un sculpteur et a été créée dans le but de présenter des vêtements artisanaux dans un contexte artistique. Malheureusement certains clients se sont sentis offensés par ces images, qui ont désormais été supprimées, et ont vu en elles quelque chose très loin de de qui était prévu. Zara regrette se malentendu et réaffirme son profond respect à l'égard de tous."

C'est la deuxième polémique qui frappe de plein fouet la marque de prêt-à-porter en quelques mois. Un rapport révélait le 6 décembre dernier qu'une partie de la production textile de l'entreprises était issue du travail forcé des Ouïghours en Chine. Là encore, les appels au boycott s'étaient multipliés.

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