En Israël, des vautours munis de puces sont employés pour localiser les corps de disparus
Les données fournies par des vautours aident l'armée israélienne à localiser des corps ou charniers à proximité des sites de l'attaque du 7 octobre 2023 par des militants du Hamas palestinien, a appris l'AFP auprès du responsable d'un programme.
L'idée est venue de l'unité EITAN, appartenant à la branche des Ressources humaines de l'armée israélienne, responsable de la recherche des soldats disparus. "Quand la guerre a commencé, j'ai été approché par des réservistes servant dans cette unité. On m'a demandé si mes oiseaux pouvaient aider en quelque chose", a dit à l'AFP Ohad Hatzofe, directeur du programme sur les oiseaux en voie d'extinction à l'Autorité israélienne de la nature et des parcs.
Grand aigle des mers et aigle de Bonelli
Les vautours sont des oiseaux de proie charognards ayant un champ de vision très large leur permettant de détecter depuis le ciel des cadavres qui constituent l'essentiel de leur nourriture. Il en existe de nombreuses espèces dans le monde, mais en Israël, le vautour fauve est en voie de disparition.
Le programme suit plusieurs centaines de ces rapaces équipés de balises GPS pour comprendre leurs trajectoires migratoires, étudier leur comportement alimentaire et les menaces qui pèsent sur ces espèces protégées.
Le 23 octobre, un rare grand aigle des mers qui venait faire son retour dans le ciel israélien après avoir passé l'été au nord de la Russie se retrouve près de Beeri, l'un des kibboutz lourdement attaqués par les commandos du Hamas. Et le lendemain, une station prolongée dans une zone près du village met la puce à l'oreille du scientifique. "J'ai envoyé mes données (à l'armée). Ils sont allés vérifier et ils ont retrouvé quatre corps", explique M. Hatzofe, qui ne peut pas en dire plus sur la localisation et l'identité de ces corps.
L'exploitation des données provenant d'un deuxième oiseau, un aigle de Bonelli, a permis de retrouver "d'autres corps à l'intérieur d'Israël", a expliqué Ohad Hatzofe. Plusieurs centaines de corps de "disparus" n'ont pas encore été retrouvés ou identifiés.
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