Israël : dans les Territoires, la spoliation s'accélère

Un Palestinien protestant contre la colonisation, près du village de Deir Qaddis (Cisjordanie), le 13 juillet.

Après dix ans de procédure, des Palestiniens expulsés par des colons à Amona ont obtenu gain de cause. Mais l’extrême droite entend faire voter une loi qui légaliserait les expropriations.

Imaginons que des gens s’installent sur un terrain ne leur appartenant pas en exhibant de faux titres de propriété, qu’ils y construisent des maisons et qu’ils refusent de s’en aller malgré une décision de Cour suprême leur enjoignant de le faire. Tout ça, avec l’accord d’un gouvernement qui ­déploie une énergie folle pour les aider à contourner la décision judiciaire. Incroyable ? Pas en Israël. Du moins, pas dans les territoires ­occupés par ce pays puisque c’est bien en Cisjordanie, sur des terres privées appartenant à des villageois ­palestiniens de Silwad, de Taybeh et d’Ein Yabroud, qu’a été créée en 1995 la ­petite colonie d’Amona comptant aujourd’hui une quarantaine de famille (200 personnes).

Soutenus par l’ONG israélienne de défense des droits de l’homme Yesh Din, une ­dizaine de propriétaires ­palestiniens qui réclamait la restitution de leur patrimoine ont, au terme de dix ans de procédure, obtenu gain de cause devant la ­justice de l’Etat hébreu.

Dépouillés

Mais les ­colons n’en ont cure : ils refusent d’appliquer l’arrêt de la Cour suprême leur ­ordonnant d’évacuer avant le 25 décembre. C’est pour ­contourner cet arrêt que le parti ­d’extrême droite «Foyer juif», ainsi que la plupart des députés du Likoud (le parti de Binyamin ­Nétanyahou) promeuvent un projet de «loi de régularisation» permettant de «blanchir» la ­spoliation des terres privées palestiniennes par les colons.

Le texte, dont l’examen par la Knesset a débuté mercredi, a été adopté en première lecture. Il prévoit en substance que les Palestiniens spoliés ne pourront plus s’adresser à la justice ­israélienne pour récupérer les ­terres dont ils ont été dépouillés. Celles-ci seront ­considérées comme expropriées, moyennant une indemnité pouvant atteindre 125 % de la valeur du bien ou un lopin (...)

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