Israël diffuse les images de la prise d'otage de la famille Bibas et de Kfir bébé aujourd'hui âgé d'un an

Une inquiétude de plus en plus vive. Les autorités israéliennes se disent préoccupées par le sort de la famille Bibas, une mère et deux enfants dont un bébé, capturée le 7 octobre par les commandos du Hamas, a déclaré ce lundi 19 février le porte-parole de l'armée israélienne.

"Nous craignons pour leurs vies", a déclaré Daniel Hagari après la projection par l'armée d'images montrant selon lui Shiri Bibas, de dos et entourée de sept hommes armés dans la bande de Gaza, le jour de leur capture.

"Voir cette jeune mère porter ses enfants entourés d'un groupe de terroristes armés, c’est terrifiant, ca déchire le cœur", ajoute-il.

Anniversaire symbolique

Ces images datent du 7 octobre et proviennent d'une caméra de rue à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, à quelques kilomètres du kibboutz israélien de Nir Oz où ils ont été enlevés, a précisé Daniel Hagari.

Kfir Bibas, le plus jeune otage israélien détenu par le Hamas, avait moins de neuf mois lorsqu'il a été arraché de son lit le 7 octobre à Nir Oz.

"La bonne nouvelle c’est qu’il y avait une rumeur comme quoi ils étaient morts pendant le passage à la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Ces vidéos attestent qu’ils étaient vivants à ce moment-là", précise Tamar Sebok, consultante en Israël pour BFMTV.

Le mouvement islamiste a annoncé en novembre la mort du bébé, de son frère et de sa mère, prétendument tués par un bombardement israélien. Mais les autorités israéliennes ne l'ont pas confirmée. Dans une vidéo réalisée sous la contrainte, le père des enfants, lui-même otage, avait annoncé que le reste de sa famille était mort.

Le 17 février, des proches de la famille ont fêté symboliquement le premier anniversaire de Kfir. Depuis l'enlèvement, la couleur orange, celle de ses cheveux roux, est devenue un symbole d'espoir pour les Israéliens.

"C’est le plus jeune otage au monde et il est détenu par le Hamas, voilà pourquoi on est là", disait une participante à cet événement, à BFMTV.

"Crime contre l'humanité"

Dans un communiqué publié lundi, la famille Bibas a appelé "les décideurs, en Israël et dans le monde, impliqués dans les négociations (pour leur libération) à les ramener à la maison maintenant". "Kidnapper des enfants est un crime contre l'humanité et un crime de guerre, Ariel et Kfir sont les victimes d'un mal monstrueux", a-t-elle ajouté.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que ces images "nous rappellent avec qui nous avons affaire, avec des cruels kidnappeurs de bébés". "Nous traînerons en justice ces kidnappeurs de bébés et de mamans", a-t-il ajouté; en anglais, dans un message vidéo diffusé lundi soir.

Dans un communiqué publié lundi soir en réponse au message de l'armée, un groupe militaire allié au Hamas a réitéré que la mère et les deux enfants avaient été tués par "un bombardement israélien", après avoir été "détenus pendant 20 jours".

Il a jugé que "Benjamin Netanyahu et son gouvernement" étaient "responsables de la mort de (ces trois membres de) la famille Bibas", en accusant le Premier ministre israélien de "chercher à se débarrasser" des autres otages "en les visant délibérément."

Encore 130 otages

Nir Oz, d'où est originaire la famille Bibas, a été le théâtre d'une des attaques les plus sanglantes menées le 7 octobre depuis la bande de Gaza par le Hamas, qui ont fait plus de 1.160 morts du côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, et plus de 29.000 personnes, en grande majorité des civils, ont été tués dans la bande de Gaza par ses bombardements et opérations militaires, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Plus de 250 personnes ont été emmenées de force par le Hamas et ses alliés le 7 octobre dont plus de 75 capturées à Nir Oz. Selon les autorités israéliennes, 130 otages sont toujours à Gaza. Parmi eux, 30 sont morts.

Article original publié sur BFMTV.com