Israël: Benjamin Netanyahu récuse les "allégations sur une famine" à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récusé, ce mercredi 17 avril, toute "allégation" de famine dans la bande de Gaza et a réitéré "le droit" d'Israël "à se protéger", lors de rencontres avec les chefs de la diplomatie britannique et allemande à Jérusalem.

"Durant ces rencontres, le Premier ministre a insisté sur le fait qu'Israël se réservait le droit de se protéger", a déclaré le gouvernement israélien dans un communiqué.

Infirmant les allégations des organisations internationales sur une famine à Gaza, Benjamin Netanyahu a également affirmé "qu'Israël fait tout son possible sur la question humanitaire".

Un appel aux dons lancé par l'ONU

Après plus de six mois de guerre à Gaza, le Premier ministre israélien a promis mardi 16 avril de combattre "sans pitié" le Hamas, au pouvoir dans le territoire depuis 2007. Benjamin Netanyahu maintient en particulier son projet d'offensive terrestre contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, refuge pour un million et demi de Palestiniens. L'armée a annoncé ce mercredi que son aviation avait frappé la veille "plus de 40 cibles à travers la bande de Gaza" et "éliminé de nombreux terroristes".
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a fait 1.170 morts, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent retenues à Gaza, dont 34 sont mortes d'après des responsables israéliens. En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 33.899 morts, la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. L'ONU, qui redoute une famine généralisée dans le territoire de 2,4 millions d'habitants, lance ce mercredi un appel aux dons de 2,8 milliards de dollars pour aider les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. La guerre à Gaza a relancé le débat sur une solution à deux États pour régler le conflit israélo-palestinien. Jeudi 18 avril, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur une demande des Palestiniens de devenir un État membre à part entière des Nations unies, qui semble vouée à se heurter à un nouveau veto américain.

Article original publié sur BFMTV.com