Israël : le bénévolat comme thérapie de résilience

Les volontaires du Jerusalem Civilian Command Center trient des vêtements et des jouets pour les familles évacuées du sud d’Israël.  - Credit:Sarah Herz pour « Le Point »
Les volontaires du Jerusalem Civilian Command Center trient des vêtements et des jouets pour les familles évacuées du sud d’Israël. - Credit:Sarah Herz pour « Le Point »

Ensemble pour soutenir les familles des otages ou des victimes des massacres, ou aider les 500 000 Israéliens du sud déplacés dans le Nord. Ensemble pour répondre à toutes les urgences d'un pays traumatisé. Pour le professeur Michal Almog Bar, spécialiste de la philanthropie à l'université de Jérusalem, Israël « n'a jamais connu un tel élan de solidarité, 50 % de la population s'est portée volontaire ». Son constat est clair : « Le pays n'attend plus grand-chose du gouvernement. » C'est grâce aux initiatives civiles que la population tente aujourd'hui de se relever. Au lendemain des massacres du 7 octobre, toutes les classes sociales se sont organisées pour gérer un pays en état de choc. En créant des cellules d'urgence dans tous les domaines – social, psychologique, alimentaire, logistique…

Certaines de ces initiatives ont été lancées par les mêmes activistes qui avaient organisé l'offensive démocratique contre la réforme de la justice. Les manifestants d'hier sont ainsi devenus les bénévoles d'aujourd'hui, laissant pour plus tard leur colère contre le gouvernement. C'est le cas de Timna. Elle appartient au mouvement Brothers and Sisters in Arms, très actif dans les manifestations de ces derniers mois contre le gouvernement Netanyahou. Cette programmatrice chez Meta (Facebook) dirige aujourd'hui les systèmes informatiques du Jerusalem Civilian Command Center, une « war room » civile organisée en quelques jours. Aujourd'hui, plus de 3 000 volontaires se rel [...] Lire la suite