Israël affirme que le Hamas "a perdu le contrôle à Gaza", ses combattants "fuient vers le sud"

Le Hamas "a perdu le contrôle à Gaza" et ses combattants "fuient vers le sud", a affirmé lundi 13 novembre le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant après plus de cinq semaines de guerre avec le mouvement islamiste palestinien.

Des civils "pillent les bases du Hamas. Ils ne croient plus au gouvernement (du Hamas, ndlr)" au pouvoir dans le petit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël et plongé dans une situation humanitaire catastrophique, a aussi assuré le ministre dans un message vidéo diffusé par plusieurs chaînes de télévision.

Israël bombarde Gaza sans répit, depuis les airs, la terre et la mer, depuis plus de cinq semaines en réponse à l'attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre sur son sol.

Une progression lente mais méthodique

Depuis fin octobre, ses troupes au sol progressent dans le nord de l'étroit territoire et les combats avec les combattants du Hamas se déroulent désormais au coeur de Gaza-ville où se trouvent encore des dizaines de milliers de civils.

L'armée israélienne fait quotidiennement état de nouvelles infrastructures militaires du Hamas démantelées à Gaza, de découvertes de caches d'armes, de tunnels et de "commandants" du mouvement palestinien, classé organisation terroriste par l'Union européenne et les États-Unis, tués lors des opérations.

Selon des sources militaires israéliennes citées lundi dans plusieurs médias, le Hamas comptait avant le 7 octobre quelque 30.000 combattants dans la bande de Gaza, répartis en cinq brigades régionales, 24 bataillons et quelque 140 compagnies.

Selon les mêmes sources, les bataillons du Hamas dans le nord de la bande de Gaza ont subi des "coups importants" ces dernières semaines et nombre d'entre eux peinent désormais à organiser leurs attaques, en raison de la mort de leurs commandants.

De nombreux experts ont mis en garde sur la dangerosité du face à face entre l'armée et le Hamas dans Gaza dévasté qui expose les deux camps à une phase de combats urbains à haut risque.

Les organisations humanitaires internationales redoublent d'appels en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où l'eau potable, l'énergie et les médicaments manquent cruellement, avec une aide humanitaire qui ne passe qu'au compte-gouttes.

Article original publié sur BFMTV.com