En Islande, de la terre et de l’eau envisagées comme remparts contre la lave

Les habitants de Grindavik évacuent face au risque d'éruption volcanique, le 13 novembre 2023.   - Credit:KJARTAN TORBJOERNSSON / AFP
Les habitants de Grindavik évacuent face au risque d'éruption volcanique, le 13 novembre 2023. - Credit:KJARTAN TORBJOERNSSON / AFP

Comment se protéger d'une coulée de lave dévastatrice ? C'est la question que se posent en ce moment les autorités islandaises face au risque, déclinant, d'éruption volcanique qui continue de menacer la ville de Grindavik et la centrale géothermique de Svartsengi. Si la zone a déjà été évacuée, la problématique n'est pas nouvelle, et ce type d'opération, en Islande comme ailleurs, n'est jamais assuré de succès.

Dévier ou freiner la trajectoire d'une coulée de lave n'est en effet pas une mince affaire. « On ne peut pas vraiment empêcher un volcan de fonctionner, souligne le volcanologue à Paris-Saclay Jacques Marie Bardintzeff. On peut parfois modifier un peu le chemin de la coulée de lave d'une dizaine de mètres, ce qui peut permettre de préserver un bâtiment. Mais si la coulée est trop importante, l'arrêter est illusoire. »

Les Islandais envisagent néanmoins deux solutions complémentaires pour tenter de protéger la centrale géothermique de Grindavik, une infrastructure sensible qui fournit de l'énergie à 30 000 habitants : l'entourer d'une barrière protectrice de terre et de roches, et déverser de l'eau sur la coulée pour la solidifier et la dévier.

La situation est suivie en direct et visible sur YouTube :

Coulées trop épaisses

Des barrières de terre, de roche et de lave solidifiée de plusieurs mètres de haut et de large ont ainsi été érigées par des bulldozers pour forcer la coulée, si elle parvient jusque-là, à s'étirer latéralement au lieu d'avancer. Des [...] Lire la suite