Isabelle Adjani réfute les accusations de fraude fiscale et assure être "une cible" du fisc

Isabelle Adjani, qui sera jugée le 19 octobre prochain pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale au tribunal correctionnel de Paris, se défend de toute malversation dans l'édition de cette semaine de Paris Match.

La comédienne aux cinq César, à qui le fisc reproche d'avoir dissimulé en prêt un don de 2 millions d'euros et de ne pas vivre au Portugal, qu'elle déclare pourtant comme sa résidence fiscale, assure être innocence. Et entend demander sa relaxe.

"Une cible"

Isabelle Adjani estime ainsi être victime d'un acharnement judiciaire: "une actrice connue est une surface de projection et aussi une cible", indique la star, qui assure être ruinée: "On ne peut pas être ruinée quand on n'a jamais été fortunée."

Et d'ajouter: "J'ai gagné plus d'argent que la moyenne, mais j'en ai donné et perdu plus que la moyenne aussi." Une déclaration confirmée par son avocat Stéphane Babonneau:

"Isabelle Adjani fait partie de cette génération d'artistes qui n'est pas dans la planification financière et dans l'accumulation. À tort ou à raison, ça la regarde. Toujours est-il qu'aujourd'hui elle est très bien comme cela."

Un petit immeuble

Concernant sa domiciliation à Carcavelos, une ville située à une vingtaine de kilomètres de Lisbonne au Portugal, elle assure qu'elle y vit vraiment: "Oui, je vis dans un petit immeuble qui ne paye pas de mine", dit-elle, avant d'ajouter:

"Désolée, je ne suis pas propriétaire d'un manoir avec un spa, mais locataire d'un appartement avec un grand parking que j'ai aménagé en loft et où toute ma vie est entreposée."

Quand elle se rend à Paris, Isabelle Adjani assure résider dans des "chambres d'amis" mais aussi des hôtels "quand c'est professionnel et qu'une production, comme pour tout artiste, prend en charge les frais".

Deux mécanismes

L'actrice de 68 ans est soupçonnée d'avoir fraudé l'administration fiscale en 2013, 2016 et 2017 par le biais de deux mécanismes. Elle aurait dissimulé une donation de deux millions d'euros émanant de l'homme d'affaires sénégalais Diagna NDiaye, sous couvert d'un prêt, lui ayant permis d'éluder 1,2 million d'euros de droits de mutation.

Elle est aussi accusée de s'être fictivement domiciliée au Portugal, lui permettant ainsi d'éviter 236.000 euros d'impôt sur le revenu. L'actrice sera également jugée pour blanchiment, des faits commis entre les Etats-Unis et le Portugal en 2014.

L'enquête a été ouverte en 2016 à la suite des révélations des Panama papers sur un système d'évasion fiscale via des comptes dans des paradis fiscaux. Isabelle Adjani était citée comme détentrice d'une société aux Iles Vierges Britanniques.

Article original publié sur BFMTV.com