Isabelle Adjani condamnée pour fraude fiscale à 2 ans de prison avec sursis et 250.000 euros d’amende

Isabelle Adjani condamnée pour fraude fiscale
CHRISTOPHE SIMON / AFP Isabelle Adjani condamnée pour fraude fiscale

PROCÈS - La peine Margot. Isabelle Adjani a été condamnée ce jeudi 14 décembre par le tribunal correctionnel de Paris pour fraude fiscale. La sanction est tombée deux mois après un procès qui s’est tenu en l’absence de l’actrice quintuple césarisée.

Elle écope de 2 ans de prison avec sursis et 250.000 euros d’amende. Une peine un peu plus sévère que ce qui avait été requis. À l’audience le 19 octobre, le parquet national financier avait requis 18 mois de prison avec sursis et 250.000 euros d’amende, ainsi que deux ans d’inéligibilité. Les procureurs estimaient qu’Isabelle Adjani « a cherché, de façon assez systématique, à diminuer son imposition entre 2013 et 2017 ». « Avant d’être une personnalité publique, elle est une citoyenne soumise à des devoirs », rappelaient-ils au passage.

L’artiste est donc reconnue coupable de s’être frauduleusement domiciliée au Portugal en 2016 et 2017, d’avoir fait passer une donation de deux millions d’euros pour un prêt et d’avoir fait transiter 120.000 euros via un compte américain non-déclaré.

Les avocats de l’actrice avaient dénoncé un « procès d’intention » et les « croyances » de l’accusation, plaidant la bonne foi de leur cliente et demandant sa relaxe.

Révélation dans les Panama Papers

L’enquête pour fraude fiscale a été ouverte en 2016 après l’apparition du nom d’Isabelle Adjani dans les Panama Papers, comme détentrice d’une société aux îles Vierges britanniques. Les investigations n’ont mené à aucune poursuite sur ce volet mais d’autres soupçons ont été mis au jour.

En cause d’abord, deux millions d’euros transférés en 2013 par Mamadou Diagna NDiaye, un influent homme d’affaires, président du Comité national olympique et sportif sénégalais et aussi membre du Comité international olympique.

Selon l’accusation, il s’agissait d’une « donation déguisée » en prêt, ce qui a permis à l’actrice d’éluder 1,2 million d’euros de droits de mutation. Pour la défense en revanche, la somme correspond bien à un « prêt déclaré » de la part d’un « ami », dans un « contexte de détresse financière très importante ».

Il est en outre reproché à Isabelle Adjani de s’être fictivement domiciliée au Portugal en 2016 et 2017, éludant en cela 236.000 euros d’impôt sur le revenu. Vivant alors entre les deux pays, elle a commis une « erreur » en étant « mal conseillée », ont fait valoir ses avocats.

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