Iranien soupçonné d’espionnage en France : « Je crains que son arrestation ne soit politique »

 Bashir Biazar est considéré par la France comme un agent d'influence iranien en relation avec l'unité 840 de la force Al Qods, la branche extérieure des gardiens de la Révolution.    - Credit:DR
Bashir Biazar est considéré par la France comme un agent d'influence iranien en relation avec l'unité 840 de la force Al Qods, la branche extérieure des gardiens de la Révolution. - Credit:DR

C'est l'affaire qui empoisonne les relations entre la France et l'Iran. Le 3 juin dernier, un ressortissant iranien est interpellé par la police française à Dijon et placé en détention administrative dans la ville de Metz. Dénommé Bashir Biazar, cet ancien cadre de la radiotélévision iranienne d'État, installé en France depuis deux ans et demi aux côtés de sa femme et de ses deux enfants, est visé par un arrêt ministériel d'expulsion présenté comme une « urgence absolue ».

Considéré par le ministère de l'Intérieur comme étant un « agent d'influence iranien en lien avec les services de renseignements de la République islamique », cet homme de 41 ans, ouvertement propalestinien, se trouve toujours en détention, malgré la campagne active des autorités iraniennes pour obtenir sa libération. Son avocat français, Me Rachid Lemoudaa, répond aux questions du Point.

Le Point : Comment se porte Bashir Biazar, après trois semaines de détention ?

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Me Rachid Lemoudaa est avocat au barreau de Béziers. © DRMe Rachid Lemoudaa : Il va très très mal et a parlé d'entamer une grève de la faim. Mais ce qui me choque encore davantage, c'est que M. Biazar est une personne qui se trouvait en France en situation régulière puisqu'il était en possession d'un titre de séjour délivré par les autorités françaises. Il accompagnait son épouse, une chercheuse qui préparait sa thèse de doctorat. Donc ce n'est pas quelqu'un qui cherche à se maintenir irrégulièrement sur le territoire français [...] Lire la suite