En Iran, la syndicaliste kurde Sharifeh Mohammadi condamnée à mort

À la veille de l’élection du président réformateur Massoud Pezeshkian, le pouvoir judiciaire iranien a condamné à mort Sharifeh Mohammadi, accusée d'être membre d'un parti séparatiste kurde interdit et d'appartenir à un groupe de militants syndicaux. L’engagement syndical en dehors des organisations autorisées et contrôlées par l’État est interdit en Iran. Pour les ONG de défense des droits humains, ce cas illustre à nouveau la répression qui cible les "objecteurs de conscience".

La répression continue en Iran, où une syndicaliste kurde, Sharifeh Mohammadi, a été condamnée le 4 juillet à la peine capitale par la cour révolutionnaire de Rasht, principale ville de la province de Gilan, sur la mer Caspienne (nord), selon l'organisation Hengaw, basée en Norvège, et l'ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA).

Jugée coupable de rébellion, cette ingénieure en design industriel est accusée d'être membre du parti séparatiste kurde Komala, interdit par le régime iranien. Des accusations que réfute une source proche de la famille, qui a affirmé que Sharifeh Mohammadi a bien été membre d'un syndicat local il y a dix ans, mais qu’elle n'avait "rien à voir avec [le parti séparatiste kurde] Komala".

L'ONG Hengaw affirme qu'elle a été victime de "tortures mentales et physiques" par des agents de renseignement en détention, notamment en étant placée plusieurs mois à l'isolement.

Or, le Comité national de coordination de l'assistance aux syndicats (LUACC), auquel les autorités judiciaires soupçonnent Sharifeh Mohammadi d’appartenir, est légal.

Avec AFP


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