Iran : une présidentielle indécise entre deux conservateurs et un réformateur

Trois des quatre candidats à la présidentielle en Iran, Saïd Jalili, Mohammad Bagher Ghalibaf et Massoud Pezeshkian.  - Credit:Sipa
Trois des quatre candidats à la présidentielle en Iran, Saïd Jalili, Mohammad Bagher Ghalibaf et Massoud Pezeshkian. - Credit:Sipa

Qui pour succéder à Ebrahim Raïssi ? Cinq semaines après la mort du président dans un crash d'hélicoptère, les Iraniens sont appelés aux urnes ce vendredi. Quatre candidats restent en lice, mais seulement trois ont une véritable chance : deux « principalistes », l'ultraconservateur Saïd Jalili et le conservateur Mohammad Bagher Ghalibaf, pourraient se diviser les voix, et le réformateur Massoud Pezeshkian espère en profiter comme Hassan Rohani en 2013. Quel que soit le vainqueur, aucun changement radical n'est à prévoir, le pouvoir restant principalement entre les mains de l'ayatollah Ali Khamenei.

Saïd Jalili, l'ultraconservateur

À 58 ans, Saïd Jalili est considéré comme un ultraconservateur hostile à un rapprochement avec les pays occidentaux. Né le 6 septembre 1965 à Machhad (nord-est), il est l'un des deux représentants du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, au Conseil suprême de sécurité nationale.

À LIRE AUSSI Joe Biden ménage l'Iran… et agace la FranceAncien combattant de la guerre Iran-Irak, durant laquelle il a été amputé d'un pied, ce diplomate a dirigé de 2007 à 2013 les négociations sur le nucléaire iranien, affichant une image inflexible face aux Occidentaux. Il a ensuite dénoncé l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 sous la présidence de Hassan Rohani. Il s'était présenté en vain à la présidentielle de 2013, avant de se retirer de la course en soutenant Ebrahim Raïssi à celle de 2017.

Mohammad Bagher Ghalibaf, le conservateur pragmatique

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