Iran : mais qui empoisonne les écolières iraniennes ?

Tout commence fin novembre 2022. A l'époque, les médias iraniens se font écho de l'intoxication par voies respiratoires d'une centaine d'écolières âgées d'une dizaine d'années dans la ville sainte de Qom. Il faudra attendre le mercredi 1er mars pour que le gouvernement iranien reconnaisse la gravité de la situation. En cause, l'intoxication au gaz de jeunes filles iraniennes dans sept écoles différentes de la ville d'Ardabil, au nord du pays et trois à Téhéran. En réalité, cela fait plusieurs mois que le phénomène se propage dans le pays.

Mais ce 1er mars, les vidéos circulent vite sur les groupes WhatsApp et à la télévision. Des élèves y suffoquent sur le sol, avant d'être emportées à l'hôpital pour recevoir de l'oxygène. Au total, 108 personnes ont été hospitalisées en une seule journée. A ce bilan, doivent s'ajouter 800 jeunes victimes dans la ville sainte de Qom et 400 autres à Boroudjerd, dans l'ouest du pays au cours de ces derniers mois. Jeudi, les médias d'État ont ainsi rapporté l'hospitalisation de 21 étudiantes après un empoisonnement dans leur dortoir dans la ville de Karaj.

S'il n'y a pas de blessés graves, Téhéran cesse de minimiser l'affaire, alors que l'affaire provoque une montée de la colère dans le pays. Le procureur général iranien Mahommad Jafar Montazeri a ordonné une enquête la semaine dernière, indiquant « la possibilité d'action criminelle intentionnelle ». Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a de son côté chargé mercredi le ministre de l'Intér...


Lire la suite sur ParisMatch