En Iran, les étudiants défient l’ultimatum du chef des Gardiens de la révolution

Des affrontements violents ont eu lieu ce dimanche 30 octobre sur plusieurs campus en Iran, devenus le cœur battant de la révolte contre le régime des mollahs, alors que les étudiants manifestaient de nouveau à travers le pays, bravant l’ultimatum lancé la veille par le commandant des Gardiens de la révolution les sommant de mettre fin au mouvement de contestation.

“Plusieurs universités ont été le théâtre dimanche d’attaques des bassidjis [une force paramilitaire de volontaires supervisée par les Gardiens de la révolution] contre des rassemblements d’étudiants, ayant conduit parfois à de violents affrontements”, indique le média persanophone Independent Persian.

“À l’université Azad, à Téhéran, des bassidjis et des militaires (habillés) en civil ont violemment attaqué les étudiants à coups de matraques et de gaz lacrymogènes”, ajoute IranWire, un autre média iranien d’opposition.

Des manifestants ont été “assiégés” à l’intérieur du campus ainsi qu’à la faculté des sciences et techniques de l’université de Téhéran, et plusieurs “étudiants arrêtés et traînés dans une camionnette”, poursuit le média.

“Le temps de la colère”

“Mort au dictateur !” ont scandé les manifestants rassemblés à l’université Azad, en allusion à l’ayatollah Ali Khamenei.

“Ce n’est pas le temps du deuil, c’est le temps de la colère”, ont chanté par ailleurs des étudiants rassemblés à la faculté d’horticulture de l’université de Téhéran.

Des manifestations estudiantines ont également eu lieu dans les villes de Chiraz (Sud), Qazvin (Ouest), Hamadan (Nord-Ouest), Sanandaj (capitale de la province du Kurdistan iranien) et Mashhad (Nord-Est), selon Iran International, média persanophone situé à Londres.

Depuis samedi, le pouvoir tente de forcer les étudiants à mettre fin à leurs rassemblements en intensifiant la répression.

Le 29 octobre, le commandant en chef des Gardiens de la révolution a qualifié les manifestations d’“émeutes” et de “trouble” à l’ordre et à la paix sociale. “Aujourd’hui c’est la fin des troubles, ne descendez plus dans la rue, que voulez-vous [encore] ?” a-t-il lancé à l’adresse des étudiants sur un ton menaçant.

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