Ioulia Navalnaïa, l’épouse d’Alexei Navalny, sort du silence après l’annonce de la mort de son mari

Une tristesse mêlée de colère. Ioulia Navalnaïa, l’épouse d’Alexeï Navalny, principal opposant de Vladimir Poutine mort dans sa prison située en plein milieu de l’arctique, ce vendredi 16 février, a pris la parole lors d’une conférence sur la sécurité à Munich en Allemagne.

Après la mort d’Alexeï Navalny en Russie, Vladimir Poutine pointé du doigt en Europe

Le président russe doit être « tenu personnellement responsable » et « puni », a-t-elle d’abord estimé. « Si c’est la vérité, je voudrais que Poutine, tout son personnel, tout son entourage, tout son gouvernement, ses amis, sachent qu’ils seront punis pour ce qu’ils ont fait à notre pays, à ma famille et à mon mari. Ils seront traduits en justice et ce jour viendra bientôt », a-t-elle poursuivi.

Et la femme de celui qui était incarcéré depuis janvier 2021 a lancé « un appel » pour que Vladimir Poutine soit tenu « personnellement responsable de toutes les atrocités commises. »

Sa mère ne veut pas « entendre de condoléances »

Dans ses derniers messages sur les réseaux sociaux, Alexei Navalny avait publié sur X (ex-Twitter) un message plein de tendresse à Ioulia Navalnaïa pour la Saint-Valentin. « Tout est comme dans une chanson avec toi : entre nous il y a des villes, les feux de décollage des aérodromes, des tempêtes de neige bleues et des milliers de kilomètres », avait-il écrit le 14 février. Et d’ajouter : « je sens que tu es proche à chaque seconde, et je t’aime de plus en plus. »

Plus tôt dans la journée, la mère du leader de l’opposition russe avait également réagi sur son compte Facebook, écrivant ne pas vouloir « entendre de condoléances. Nous l’avons vu en prison le 12 février, lors d’une réunion. Il était vivant, en bonne santé et heureux », rapporte le journal russe Novaya Gazeta, cité par Reuters.

Selon les services pénitentiaires russes (FSIN), Alexeï Navalny est mort vendredi après avoir eu un malaise soudain, sans que les circonstances de sa mort ne puissent être encore établies. Une grande majorité des dirigeants européens ont imputé sa mort Kremlin, à l’image d’Emmanuel Macron qui a dénoncé sur X : « Dans la Russie d’aujourd’hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à la mort ».

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