Inventons la société du bien-vieillir !

Le Parlement s’apprête à adopter, ce mercredi 27 mars, définitivement la proposition de loi portant mesures relatives pour bâtir la société du bien-vieillir et de l’autonomie.

Être reconnu digne de droits et libre de ses choix y compris lorsqu’ils diffèrent, l’âge venu, de ceux qu’ils auraient pu être plus jeunes, constitue une évolution politique significative même si elle doit se prolonger sans plus attendre dans un cadre législatif plus ambitieux.

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Le discours public relatif à une vieillesse assujettie aux représentations de la vulnérabilité, de la perte d’autonomie, de la dépendance, de la charge économique, pour ne pas dire du coût et de l’inutilité sociale doit désormais gagner en maturité et en lucidité. D’autant plus lorsqu’il inciterait à confondre l’idéal du bien vieillir à ce que devraient être les normes d’un bien mourir tel qu’il sera instauré dans une loi annoncée.

Il est un gisement d’humanité dans l’expérience d’un vieillissement vécu intégré à la cité

Nos vieillissements, ce que nos sociétés modernes ont rendu possible par des avancées de toute nature, y compris médicales, sont des conquêtes fragiles. On n’a pas encore compris la signification des possibilités et des richesses dont elles sont la promesse, ne serait-ce que pour rassurer ceux qui, dans la jeune génération, doutent aujourd’hui de leur présent et de leur devenir, parfois davantage que les vieux.

Qu’en est...


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