Interview d'Emmanuel Macron : déclaration d’amour d’un président à son pays

Emmanuel Macron au fort de Brégancon, le 17 août 2023.  - Credit:@Elodie Gregoire / Elodie Gregoire
Emmanuel Macron au fort de Brégancon, le 17 août 2023. - Credit:@Elodie Gregoire / Elodie Gregoire

On est sorti tout estourbi de l'entretien que le chef de l'État a accordé au Point, presque gêné par son empressement à chercher une méthode pour reprendre la main dans un pays qui lui échappe inexorablement. « Ne me quitte pas », semblait-il scander.

Il y a, chez Macron, un côté fiancé de la République qui n'a plus les codes pour la diriger vers un avenir à peu près supportable. Alors, il tente de lui faire les yeux doux avec une maladresse insigne. Il promet la lune avec des référendums en veux-tu en voilà, une rencontre au sommet avec les partis politiques, toutes tendances confondues, des vacances raccourcies pour les élèves fragiles, des programmes d'histoire de France enfin revenus à la raison, celle de la chronologie, et, pourquoi pas, aussi le retour de personnages qui incarnaient le récit national, comme le chevalier Bayard ou Louis XIV, disparus des manuels scolaires, balayés par les ayatollahs du pédagogisme moderne.

L'École devenue domaine régalien

Comme un jeune communiant qui découvre les dégâts de sa propre réforme du baccalauréat, en particulier la fin de la scolarité des élèves de terminale dès le mois d'avril, il s'ébaubit, bat mollement sa coulpe et promet qu'il va remettre au boulot tous ces « glandeurs ». Dans ce florilège de bonnes intentions, pas le moindre acte de contrition, pas la petite once de « je plaide coupable ». L'hôte de la rue du Faubourg-Saint-Honoré est, lui aussi, une victime.

À LIRE AUSSIEmmanuel Macron : « Il y a trop de [...] Lire la suite