Interruption des livraisons de gaz russe : les 27 tentent de trouver des alternatives

La liste des pays qui ne reçoivent plus de gaz russe s'allonge. C'est le cas de la France dès ce jeudi. Les craintes d'une grave crise énergétique s'intensifient partout en Europe.

Le vieux continent se retrouve sans gaz russe jusqu'à ce samedi 3 septembre pour des travaux de maintenance sur Nord Stream 1.

Gazprom interrompt également les livraisons dès ce jeudi 1er septembre à la France, en raison cette fois d'un différend financier. La Première ministre Elisabeth Borne souhaite rassurer : d'autres sources d'approvisionnement ont été trouvées, sans pour autant préciser lesquelles : "L'augmentation du prix des carburants ou le risque réel de pénurie de gaz nous montrent que défendre nos valeurs en soutenant le peuple ukrainien a un prix. Le dire, c'est ne pas jouer avec nos peurs, [...] c'est être transparent sur ce que nous devons affronter ensemble."

Pour se sortir de cette dépendance au gaz russe, l'une des alternatives, selon Washington, est le gaz naturel liquéfié américain. Les livraisons pourraient bientôt être augmentées, selon John Kirby, porte parole du conseil de sécurité de la Maison Blanche, qui a également fustigé Vladimir Poutine pour son utilisation de l'énergie comme d'une arme.

L'Europe… Hormis la Hongrie

Tous les pays de l'Union européenne ne sont pas concernés par cette rupture d'approvisionnement. En août, la Russie a fourni un volume supplémentaire de 2,6 millions de mètres cubes par jour à la Hongrie. Un accord a été conclu pour qu'il soit quasi doublé (soit 5,8 millions de mètres cubes) à partir de ce jeudi. Ce qui permettra, selon Peter Szijjarto, Ministre hongrois des affaires étrangères, de contribuer à "la sécurité énergétique de la Hongrie, et d'éviter de mettre en place des restrictions en raison des pénuries de gaz".

La guerre en Ukraine continue d'avoir des répercussions sur l'Union européenne. Mais cette crise énergétique pousse le vieux continent vers des énergies alternatives. C'est le cas pour sept pays baltes et scandinaves : ce mardi, ils ont conclu un accord pour multiplier par sept l'énergie éolienne en mer, d'ici 2030.