« Sur Internet, le ciblage des Trogneux vient de l’extrême droite »

Trois hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte et Emmanuel Macron ont été placés en détention provisoire jusqu'à leur procès, renvoyé ce mercredi au 5 juin.  - Credit:DENIS CHARLET / AFP
Trois hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte et Emmanuel Macron ont été placés en détention provisoire jusqu'à leur procès, renvoyé ce mercredi au 5 juin. - Credit:DENIS CHARLET / AFP

Le petit-neveu de Brigitte et Emmanuel Macron a été violemment agressé lundi soir devant la chocolaterie familiale, en marge d'une manifestation non déclarée contre la réforme des retraites. Trois hommes ont été placés en détention provisoire jusqu'à leur procès, renvoyé ce mercredi au 5 juin. Si les circonstances exactes de l'agression de Jean-Baptiste Trogneux, comme les motivations de ses agresseurs, ne sont pas encore connues, la famille de l'épouse du président de la République est depuis au moins deux ans la cible de rumeurs sur les réseaux sociaux.

Tristan Mendès France, maître de conférences associé à l'université Paris Cité, spécialisé dans les cultures numériques, revient sur les origines de cette haine en ligne à l'encontre du nom Trogneux et sur le rôle joué par l'extrême droite.

Le Point : D'où vient cette haine à l'encontre de la famille Trogneux ?

Tristan Mendès France : Il faut être particulièrement précautionneux, puisqu'on ne connaît pas encore les motivations des agresseurs, mais l'une des premières campagnes virales ayant visé le nom Trogneux remonte à la fin de l'année 2021. La complosphère d'extrême droite décide alors de viraliser sur Twitter le hashtag « Jean-Michel Trogneux », associé à l'idée que Brigitte Macron serait en fait un homme. La campagne complotiste, à caractère transphobe, devient alors spectaculaire, au point de transformer le hashtag en tendance.

C'est ce qui a rendu la séquence particulièrement toxique et a fait du nom [...] Lire la suite